Une nouvelle fois les Tarbais n’auront pas démérité, mais une nouvelle fois ils s’inclinent à domicile. Contre Chambéry, les Bigourdans auront trop couru après le score et restent dans leur spirale négative.
Le coup de poker tenté par les entraîneurs tarbais n’aura pas porté ses fruits. Et pour cause, pour retrouver une conquête contre un des meilleurs packs de Nationale, le Stado avait fait le choix de positionner Felipe Manu en numéro 4 et d’aligner Baptiste Peytavi en troisième ligne aile. Un choix pour amener de la densité qui n’a pas eu l’effet escompté. Loin de là.
Et pour cause, les Chambériens ont plus que dominé les locaux dans cet exercice. Et il fallut seulement 5 minutes de jeu pour le comprendre. Car le premier essai de la partie, marqué par l’intermédiaire de Pierdomenico, va arriver derrière un maul des Savoyards qui avaient opté pour la pénaltouche à 5 m plutôt que de prendre les points derrière la première mêlée du match qui s’était soldée par une pénalité contre les Bigourdans.
Un scénario qui va se répéter à quatre reprises dans le premier acte, forçant même Stéphane Ducos à remplacer Ximun Bessonart et Felipe Manu après la demi-heure de jeu. Mais à la différence du premier essai de la rencontre, les Chambériens ne vont pas réussir à convertir les autres occasions. La faute à des Tarbais solides en défense (25e) ou alors à des fautes à la construction du maul (20e, 32e). Reste qu’après avoir abusé des pénaltouches à 5 m, les Chambériens, qui se sentaient sans doute plus solides que les Tarbais, ont fini par prendre les points lorsque ces derniers se présentaient (36e, 40e).
Car malgré la nette domination des Chambériens, le Stado, sur une étincelle, avait réussi à mettre la défense des visiteurs en souffrance. Grâce à une longue séquence sur plus de 50 m, Tarbes trouve de l’avancée sur l’aile de Latorre après un bon travail de Manchot. Repris dans les 22 m, l’ailier fait vivre le ballon. Et après plusieurs grosses charges de Bessonart et Toleafoa, Viola avait remis les deux équipes dos à dos (7-7, 14e). Reste que cet essai, sur la seule vraie possession tarbaise, a permis aux Bigourdans de limiter la casse au moment de regagner les vestiaires (7-13).
Le gain de la deuxième mi-temps n’a pas suffi
Mais comme trop souvent, les Tarbais vont payer leur petite erreur. Et celle qui va coûter très cher, c’est le renvoi de la seconde mi-temps. Car il va permettre aux Savoyards d’entrer dans les 22 m de Tarbes et, sur un jeu au large, Smiler va bien fixer la défense pour donner à Lebian qui va faire parler sa vitesse le long de la touche pour marquer le deuxième essai des siens (7-18, 43e). La messe semblait dite avec des Tarbais habitués à craquer physiquement en seconde période ces dernières semaines.
Mais cette fois-ci, le coaching opéré par le staff bigourdan et le retour de Manu va changer les choses. À tel point qu’il va permettre aux spectateurs de croire enfin à une victoire des leurs. Car derrière une mêlée sur la ligne médiane, Roux, bien servi par Van de Ven à hauteur, fait parler sa vitesse et ses crochets pour débloquer la situation (15-18, 57e). Reste que les 20 dernières minutes n’ont pas tourné à la faveur des Tarbais car, après une égalisation de Manchot (73e), Moreno va remettre Chambéry devant (76e). Quand bien même Tarbes aura les munitions, les trois dernières touches des Tarbais finiront dans les mains chambériennes et celle sur les 22 m des visiteurs risque de laisser des regrets à des Tarbais qui méritaient mieux.
Une fois de plus, il faudra se consoler avec un maigre point mais une chose est sûre, si les pensionnaires de Trélut jouent toutes les journées comme celle-là, ils relèveront la tête comptablement parlant.