L’ascenseur qui fait monter les prix, ce n’est pas une surprise pour les futurs propriétaires à la recherche d’un appartement avec ce type d’installation. Cette commodité s’ajoute à d’autres exigences légitimes quand on est âgé. C’est la vérité du moment dans l’immobilier à Cahors. Pas un constat sur tout le marché, mais une tendance forte. Un spécialiste nous en dit plus.
Le marché de l’immobilier est loin d’être moribond à Cahors où de nombreux couples de retraités, dans la tranche des 70-75 ans, profitent de l’été pour poser leurs valises en ville, en hôtel, gîte, ou au sein de leur famille, afin de prospecter.
Leur rêve : trouver un nid douillet au cœur même de la cité cadurcienne. C’est l’un des constats que dressent des agents immobiliers de la ville en capacité de proposer le bien dont rêvent les futurs propriétaires voulant vivre leur retraite ici.
Priorité à la proximité des commodités
“D’abord, on observe que les futurs acquéreurs sont soucieux d’acquérir un grand appartement en centre-ville, à proximité de toutes les commodités accessibles si possible à pied : commerces, cabinets médicaux, hôpital…” énumère, en se penchant sur ses derniers dossiers, Jean-Marc Nordmann, responsable de l’agence immobilière Guy Hoquet, située sur le boulevard Gambetta, à Cahors. Cette structure propose une centaine de biens à la vente sur Cahors et sa couronne.
Des prix parfois hors normes avec l’ascenseur
“J’avoue que nous avons une tendance à la baisse de nouveaux arrivants. Les personnes d’un certain âge, qui veulent quitter la campagne pour se rapprocher de la ville, ne désirent plus prendre leur voiture pour faire leurs courses. Parfois, il s’agit de couples qui vivent déjà sur ce territoire à quelques dizaines de kilomètres de Cahors” explique le spécialiste.
“Nous sommes chargés de la vente de leur bien aux extérieurs de Cahors et la quête de leur nouveau logement en ville avec une problématique bien définie : ces couples recherchent un appartement accessible par un ascenseur. Ils désirent également un jardin ou une terrasse, ou un grand balcon. Il y en a très peu à Cahors. Je vous rassure, on en trouve tout de même. Des propriétaires qui vendent leur bien ont réussi à faire installer un ascenseur, même dans de l’ancien parfois. Mais on arrive alors à des budgets hors normes par rapport aux prix habituels du marché. Par exemple, un appartement de haut standing en centre-ville, avec ascenseur, atteindra un prix de 400 000 €” poursuit Jean-Marc Nordmann.
Puis, cet expert cite, à titre d’exemple, “un appartement de 70 m2 avec deux chambres et deux terrasses orientées Est Ouest, plus un grand garage gigantesque de 40 m2 qui s’est vendu autour de 270 000 €. Il faisait partie de ceux qui affichaient les prix les plus élevés au mètre carré.”
La taxe foncière trop élevée : un vrai frein à l’achat
L’autre question qui préoccupe de nombreux acheteurs susceptibles de s’installer à Cahors “c’est le prix de la taxe foncière” complète l’agent immobilier cadurcien. “C’est prohibitif. La rentabilité d’un bien devient soudain plus complexe pour un investisseur. C’est pour nous très compliqué de trouver un bien à une personne qui affiche un budget à hauteur de 200 000 €.”
L’exemple type : un grand appartement à 159 000 € très difficile à vendre
Pas de quoi se lamenter, mais Jean-Marc Nordmann nous fait comprendre son inquiétude en affichant sur son écran un appartement qui symbolise à lui tout seul ses difficultés pour adapter l’offre à la demande.
“C’est un bel appartement de 110 m2, tout près des halles de Cahors, avec des parquets magnifiques. Nous le vendons autour de 159 000 €. Nous n’arrivons pas à la vendre. Il y a de la pierre, cela plaît aussi” précise-t-il.
L’âme des vielles pierres a aussi un coût qui décolle en l’absence d’ascenseur
La pierre, parlons-en. Samedi matin, pendant cet entretien, un couple fait le tour des agences immobilières à la recherche d’un grand appartement à Cahors. Jean et Christiane ne trouvent pas.
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“Nous venons de Toulouse et cherchions un bien à Cahors. La pierre nous attire. L’ancien en général. Mais pour nos vieilles jambes et nos vieux jours, il nous faut absolument un ascenseur et une terrasse ou un jardin pour nous reposer. C’est là que ça se complique. Il y a peu d’offres et les prix sont très élevés. Notre budget est de 250 000 €” confie Christiane. Jean soupire. Mais ils trouveront. La perle rare recherchée existe… moyennant quelques travaux d’aménagement.