Outrageusement dominés d’un point de vue physique, les Agenais n’ont jamais réellement existé ce vendredi soir, concédant une défaite très logique dans la Nièvre.
« On a surtout mal au c**. » Mauricio Reggiardo n’est pas langue de bois. L’Argentin l’a encore confirmé au moment d’évoquer l’état des joueurs blessés en fin de match. Si certains ont été touchés physiquement, les plus vives douleurs sont sans doute mentales côté agenais.
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Parti avec plein d’espérances en mise au vert dans la Nièvre jeudi, le SUA s’est littéralement cassé les dents contre une formation bien plus solide. Tout du moins, sur ce premier match. Nevers est-il réellement au-dessus ? Ou Agen est-il passé à côté de son sujet ? Sans doute un peu des deux.
C’est ce qu’espèrent les suiveurs lot-et-garonnais en tout cas, car Nevers n’est pas, sur le papier, l’une des très grosses écuries de ce championnat de Pro D2. « J’avais dit qu’on allait fermer notre bouche. On va la fermer encore plus. », avouait Reggiardo au coup de sifflet final. Lors de cette rencontre, Agen a tout simplement été à l’envers de son sujet. De A à Z. L’essai précoce de Manu, au bout de 90 secondes de jeu, avait été un premier signal.
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Incapable de défendre les ballons portés
Le tournant du match a sans doute été la grossière erreur de la charnière Jack Maunder-Craig Willis, le second envoyant, suite à une mauvaise communication, le ballon directement en touche après avoir inscrit trois points sur pénalité. Sur l’action suivante, Ma’afu faisait le break en s’offrant un doublé, et surtout en indiquant clairement la voie à suivre.
En moins d’une demi-heure, les locaux avaient déjà trouvé deux fois la faille sur des ballons portés. Dans le reste de la partie, ils abuseront alors de cette tactique avec réussite. En effet, Kévin Noah inscrira un essai sur un troisième groupé pénétrant, puis Ma’afu s’offrira un triplé en feintant le maul.
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Le tout, sans oublier deux essais refusés après arbitrage vidéo sur la même phase de jeu… « Le rugby est très simple. Il y en a un qui avance, et un qui recule. Celui qui avance, c’est celui qui gagne », résumait, un brin fataliste, Reggiardo. À aucun moment de la rencontre, les Agenais n’ont semblé en mesure de bloquer les assauts des Neversois.
Les charges de Noah sur Willis, en début de match, ou sur le capitaine Arnaud Duputs, contraint de sortir au quart d’heure de jeu suite à la violence d’un choc, en sont la parfaite image. Le huit de devant « jaune et bleu » a littéralement enfoncé son adversaire dans tous les sens du terme.
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Contraint de jouer à reculons, Agen a tenté, mais a subi la défense inversée mise en place par les hommes de Coenie Basson, avec des montées en pointe parfois kamikazes mais ô combien efficaces, en témoignent un en-avant de Mathieu De Giovanni en première période sur un énorme plaquage de Steven David, ou encore les nombreuses tentatives de passe manquées par des Agenais sous pression.
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Marqués au fer noir au coup de sifflet final, les hommes de Reggiardo ne se sont pas échappés du combat, mais ont beaucoup trop subi les impacts pour espérer faire quoi que ce soit. Cette soirée rappelle aussi une chose. Malgré une préparation intéressante, et une réelle volonté d’avancer dans le futur, le Sporting va devoir en premier lieu panser les plaies du passé…