October 7, 2025

Il regardait des images pédopornographiques dans l’avion : un haut dirigeant du football interpellé à la descente de son vol puis condamné

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Arrêté à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, le dirigeant a été jugé puis condamné par les autorités françaises. Il écope de 18 mois de prison avec sursis.

La scène s’est déroulée à bord d’un vol Air France entre Tokyo et Santiago du Chili. En plein trajet, un passager installé en classe affaires attire l’attention du personnel navigant : sur sa tablette, il visionne des images à caractère pédopornographique.

L’homme n’est pas n’importe qui. Il s’agit de Masanaga Kageyama, 58 ans, directeur technique de la Fédération japonaise de football (JFA), figure respectée du sport nippon et responsable de la formation des jeunes talents.

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À l’escale parisienne de Roissy-Charles-de-Gaulle, le haut dirigeant est interpellé par la police aux frontières, comme révélé par Le Parisien-Aujourd’hui en FranceSelon le parquet de Bobigny, “les faits ont été découverts par le personnel navigant de l’avion qui a donné l’alerte après avoir constaté que le condamné consultait des images à caractère pédopornographique dans l’avion”.

Les enquêteurs découvrent dans son ordinateur plus de 1 600 fichiers au contenu explicite, dont certains montrent des “jeunes filles avec des hommes qui les dévêtissent” ou encore une “fillette d’environ 10 ans dévêtue et penchée en avant, avec derrière elle un homme le sexe en érection”.

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Face au tribunal correctionnel, Masanaga Kageyama reconnaît les faits mais tente de se justifier. “Ce sont des photos générées par l’intelligence artificielle”, plaide-t-il, expliquant qu’il s’agissait selon lui “d’art” et qu’il ne voulait qu’”assouvir une curiosité”.

Il affirme même avoir ignoré que ce visionnage constituait une infraction en France, évoquant un “flou juridique” au Japon, où certaines représentations hypersexualisées de mineures issues de mangas ou d’animés restent tolérées.

Radiation

Mais les magistrats balaient ses arguments. L’expertise démontre que plusieurs images représentent bel et bien des mineures réelles, et que Kageyama en a lui-même produit ou stocké une partie. L’homme, marié depuis trente ans et jusque-là sans casier, est reconnu coupable d’importation, détention et enregistrement d’images pédopornographiques.

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Le tribunal le condamne à 18 mois de prison avec sursis et 5 000 euros d’amende. S’ajoutent dix ans d’interdiction d’exercer toute activité liée à des mineurs, dix ans d’interdiction du territoire français, et son inscription au fichier judiciaire des auteurs d’infractions sexuelles (FIJAIS).

La Fédération japonaise a réagi immédiatement, annonçant sa radiation “avec effet immédiat”. Dans un communiqué, la JFA s’est dite “profondément désolée” et a présenté ses excuses pour “les inquiétudes et le désordre causés”. Son secrétaire général, Kazuyuki Yukawa, a ajouté : “Le football fait partie intégrante de la société. Une telle situation ne peut se reproduire.”

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Actuellement libre, Masanaga Kageyama doit être renvoyé au Japon, un pays où les sanctions françaises ne s’appliquent pas directement.

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