Après deux victoires en deux matchs, le TFC a subi la loi du champion d’Europe, mais a montré des valeurs encourageantes, ce samedi soir au Stadium de Toulouse (3-6).
Cette semaine, chaque joueur du TFC interrogé, ainsi que Carles Martinez, à plusieurs reprises, se sont évertués à rappeler une évidence : quand on joue contre le PSG, on a rarement l’occasion de marquer un but, donc quand elle se présente, il vaut mieux ne pas la rater. Alors, quand Cristian Casseres a eu la chance de pouvoir, dans le temps additionnel de la première mi-temps, tirer à nouveau un penalty après l’échec de Frank Magri – deux joueurs parisiens étaient entrés dans la surface avant que l’international camerounais ne touche le ballon – et qu’il l’a lui aussi manqué, on a compris qu’il n’y avait plus grand-chose à espérer. Il y avait, de toute façon, déjà 4-1 pour Paris.
De la solidarité et de la force de caractère pour ce jeune groupe
Ousmane Dembélé, favori pour le Ballon d’Or qui sera décerné le 22 septembre, n’a lui pas manqué ses penalties (0-4, 31e ; 1-5, 51e), mais c’est loin d’être la seule différence qui a séparé le champion de France et d’Europe en titre et le dernier 10e de Ligue 1. Il y a évidemment quelques millions d’euros entre les deux clubs, comme l’ont souligné les Indians Tolosa sur la banderole déployée dans la tribune Brice Taton d’un Stadium plein à craquer (“L’amour pour notre club fauché toujours plus fort que vos milliards”) et forcément, ça se voit sur le terrain, où le PSG a très vite rappelé les Violets à la réalité qui les attend cette saison.
Après un début d’exercice au-delà des espérances, bouclé avec deux victoires en deux matchs sans encaisser de but, Toulouse en a pris trois dans les 15 premières minutes de cette 3e journée. Les deux retournés réussis par Joao Neves (qui s’est offert un triplé avec une lourde frappe en pleine lucarne, 1-6, 78e) en plein cœur de la surface (0-1, 7e ; 3-0, 15e) ont illustré le manque d’agressivité de la défense haut-garonnaise, où Rasmus Nicolaisen faisait son grand retour en tant que titulaire après 329 jours (lire page suivante), celui de Barcola (0-2, 9e), lancé par Fabian Ruiz, que Djibril Sidibé n’était peut-être pas la meilleure solution pour défendre sur le dragster français.
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Mais des solutions, Carles Martinez Novell en a encore très peu pour rivaliser contre ce genre d’adversaire qui peut faire rentrer Kvicha Kvaratskhelia, Pacho et Gonçalo Ramos en cours de match, quand le Catalan n’avait que deux milieux professionnels (Casseres et Sauer) pour composer son attelage dans l’entrejeu. Le jeune Alexis Vossah est entré en cours de jeu, et cette génération a beau être talentueuse, à l’image d’un Dayann Methalie encore excellent hier soir, il faudra probablement l’encadrer un peu plus pour continuer à croire à une progression cette saison.
Celle-ci avait démarré par deux victoires en deux matchs, à Nice et face à Brest, et le bilan, malgré cette lourde défaite face à ce qui est probablement la meilleure équipe du monde, ne doit pas totalement le ternir. Elle n’entachera en tout cas absolument pas la solidarité et la force collective de ce très jeune groupe toulousain, qui a trouvé les ressources pour inscrire deux buts en toute fin de match (Gboho, 89e, Vossah, 90e), adoucir l’addition et faire chanter le Stadium. Jouer le PSG est souvent une parenthèse, et Toulouse, malgré tout, était un peu une fête hier. Il reste deux journées de mercato pour faire en sorte qu’elle puisse advenir le plus souvent possible.