Le principal suspect du meurtre des quatre corps retrouvés dans la Seine a été mis en examen dimanche 24 août. De nouvelles informations dévoilées par Le Parisien révèlent que l’homme était déjà connu de la police et avait été arrêté puis relâché quelques jours avant la découverte des corps.
Dimanche 24 août, le principal suspect dans l’affaire des corps retrouvés dans la Seine à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) a été mis en examen pour “meurtres en concours au préjudice des quatre victimes”. Selon les informations du Parisien, l’homme avait déjà été arrêté pour vols.
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D’après une source proche des enquêteurs interrogée par Le Monde, le suspect s’appellerait Monji H., serait âgé d’une vingtaine d’années et de nationalité tunisienne. En situation irrégulière, il est arrivé en France il y a trois ans et vivait depuis huit mois dans un squat à quelques mètres du lieu de découverte des corps.
Première arrestation pour vol
Sa première interpellation a eu lieu après une fouille réalisée par la police dans le squat, expliquent nos confrères du Parisien. Les forces de l’ordre y avaient découvert deux téléphones portables, des papiers d’identité et des cartes bancaires volés, qui s’avéreront plus tard appartenir aux victimes retrouvées dans la Seine.
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Conduit au commissariat pour recel, Monji, dont l’identité était encore inconnue, avait été relâché, écopant seulement d’une convocation pour ordonnance pénale. Ce n’est que le 20 août que la police le place en garde à vue. Son ADN a été retrouvé sur les lieux et il a été identifié grâce aux images de vidéosurveillance et des preuves téléphoniques.
“Crimes sériels” liés à l’homosexualité
Malgré 96 heures passées en garde à vue, les enquêteurs n’ont pu tirer aucun aveu de l’homme. Ainsi, le motif des meurtres n’est pas déterminé avec certitude. Pour autant, Le Parisien mentionne des “crimes sériels commis en raison de l’orientation sexuelle réelle ou supposée des victimes – l’homosexualité”.
Les corps ont été repêchés près d’un lieu de rencontres homosexuelles. La quatrième victime a été identifiée comme homosexuelle et retrouvée avec le bas du corps “dénudé”. Par ailleurs son ADN a été retrouvé mélangé avec celui du suspect au niveau du pubis et des cuisses, indiquant un possible rapport sexuel. Confirmant l’hypothèse exposée par le quotidien francilien, Le Monde avance l’idée d’un “conflit intérieur entre son orientation sexuelle et sa pratique de l’islam”.