On apprend ce dimanche 17 août grâce au Parisien que le site de pari sportif en ligne Winamax a été condamné à rembourser 400 000 € à un joueur dont il avait estimé que la victoire était faussée.
Le Parisien révèle ce dimanche 17 août que le site de paris sportifs et de poker en ligne Winamax a été condamné par le Tribunal de Paris à verser 400 000 € de gains qu’il refusait de régler à un joueur.
À lire aussi :
Lavilledieu-du-Temple : le salarié escroque 21 000 € en pari sportif
Ce dernier a attaqué le site en justice après que son pari a été annulé en mars 2021. Il a dû passer par la case tribunal car l’affaire n’a pas été réglée par l’Autorité nationale des Jeux (ANJ). Un cas fréquent qui n’empêche pas l’absence de procès dans bien des cas, faute de moyens pour les parieurs lésés.
À lire aussi :
Le récit de la folle journée de Greg, le Toulousain recordman du pari sportif
” Les opérateurs font ce qu’ils veulent, c’est le Far West. Mais on sait que la plupart des joueurs ne saisiront jamais un avocat”, expliquait au quotidien francilien un employé de Winamax. Si le parieur qui a réussi à faire condamner le site de paris a décidé d’attaquer en justice, c’est parce qu’il était convaincu d’avoir suffisamment de preuves à sa disposition pour gagner son procès.
Un “cash-out” salvateur pour le plaignant
“Au moment d’effectuer le virement, mon compte joueur a été clôturé. Selon eux, tous ces paris, pourtant étalés sur trois semaines, auraient été pris sans aléas. En clair, ils m’accusent d’avoir triché sans en apporter la moindre preuve”, explique-t-il au Parisien. Le plus fou dans cette histoire étant que Winamax a dans un premier temps validé son pari et lui a versé ses gains avant de rebrousser chemin.
À lire aussi :
Après la désillusion des JO de Paris 2024, l’athlète star Kévin Mayer s’est marié avec Delphine
Pour cela, le site se base sur l’interdiction d’effectuer une mise si “le résultat est déjà connu au moment de la prise de pari”, notamment si le parieur a l’information avant le site parce qu’il est dans l’enceinte du stade ou possède une information pas encore publique (une chute sur une course de vélo où le parieur est présent par exemple). Un cas qui ne pouvait pas être celui de cette affaire puisque le plaignant avait parié sur différents évènements placés sur différents continents.
À lire aussi :
Choc frontal mortel en Ariège : le parquet du tribunal de Foix ouvre une enquête pour homicide et blessures involontaires
“Pour tricher, il aurait fallu qu’il soit dans les stades au moment des matchs, ou qu’il ait des informateurs sur place, jusqu’en Colombie ou en Australie. Ce n’est tout de même pas James Bond”, explique un avocat spécialisé dans ce type d’affaires. Enfin, dernier argument en sa faveur, l’individu avait retiré ses gains temporaires (procédure de cash-out, ndlr) avant la fin de l’ensemble des rencontres pour ne pas risquer de perdre son argent. Il empoche donc les gains qui lui étaient dus. Winamax a néanmoins fait appel de cette décision.