En une dizaine de minutes, ce samedi 9 août, deux hommes encagoulés et armés ont braqué coup sur coup deux bureaux de tabac. Dans les deux cas, ils sont repartis avec la caisse avant de disparaître, probablement aidés par un complice.
Deux silhouettes avancent lentement, vêtues de noir de la tête aux pieds, le visage masqué par une cagoule. Samedi, à 15 h 15, dans le bureau de tabac du chemin de Basso Cambo, à Saint-Simon, la tranquillité d’un après-midi d’été est soudain rompue. Muriel, l’employée historique, voit l’un des inconnus entrouvrir sa veste : à la ceinture, une arme de poing. Pas un mot plus haut que l’autre. “Ils étaient presque polis, limite s’ils ne vous disaient pas bon après-midi en partant”, souffle un collègue.
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Sans élever la voix, ils demandent de vider la caisse. Muriel s’exécute. En moins de deux minutes, 550 euros passent du tiroir au sac. “On vide régulièrement les caisses, il n’y a jamais énormément d’argent”, précise Pierre, le gérant. Selon lui, les deux hommes n’en étaient pas à leur première apparition sur la place : “Ma femme les a vus le matin, ils étaient là, à regarder. Soit ils faisaient du repérage, soit ils ont renoncé en voyant le monde.” Le commerçant ajoute qu’il “n’avait pas besoin de ça”. “Les travaux dans la rue ont déjà impacté mon chiffre d’affaires…”
La fuite est rapide, à pied. Mais un client remarque qu’une voiture démarre en trombe peu après leur sortie. “Ils ont probablement été récupérés plus loin”, suppose Pierre.
Les malfrats possiblement impliqués dans un autre braquage
Dix minutes à peine après ce premier braquage, le duo réapparaît, cette fois dans un autre bureau de tabac, à Tournefeuille. Cédric range des canettes dans le réfrigérateur quand il entend : “C’est un braquage, on veut la caisse.” Surpris, il croit à une mauvaise blague. Mais quand l’un des hommes s’avance, il réagit et le repousse. “Il m’a dit : ‘Fais pas trop le malin sinon je te mets un coup de crosse.'”
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Cédric tente de les dissuader : “Je lui ai demandé pourquoi il faisait ça, il m’a répondu : ‘J’ai mes raisons.'” Les voleurs empochent 2 000 euros. Quand la femme et le fils de 14 ans de Cédric franchissent la porte, il réalise l’ampleur du risque : “J’aurais pu prendre un mauvais coup…”
Dans les deux cas, les agresseurs se sont volatilisés en quelques minutes, laissant derrière eux des employés secoués et des clients médusés. Les enquêteurs de la police ont lancé les premières analyses d’images, extraites des caméras de surveillance des commerces visés. Selon les premiers éléments, les deux individus pourraient être liés à un autre braquage, celui d’une supérette commis la semaine précédente dans le quartier Saint-Cyprien.