Interrogée sur la hausse du nombre de tournois organisés au Moyen-Orient, la numéro 1 mondiale du double n’a pas fait de détour, assurant qu’il s’agissait d’une bonne chose pour le tennis. Elle en a même profité pour défendre la politique des pays concernés en matière de droits des femmes.
Une sortie qui va faire du bruit. Interrogée par le média Clay, la numéro 1 mondiale du double, Taylor Townsend, a pris la parole sur l’organisation de tournois par l’ATP ou la WTA au Moyen-Orient. Le débat prend de l’ampleur aussi bien à cause des accusations de “sportswashing” qui visent les gouvernements de cette région que de la situation des droits des femmes. Pourtant, l’Américaine est catégorique : “J’espère vraiment que les gens cesseront de croire que les femmes y sont mal traitées, car ce n’est pas le cas.”
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Townsend s’exprime plus spécifiquement sur l’Arabie saoudite, pays où elle a joué les WTA Finals de 2024, dont elle comme “l’un des meilleurs tournois auxquels j’ai participé”. L’Américaine enchaîne en assurant que “le discours propagandiste sur la façon dont les femmes sont traitées ne correspond pas du tout à ce que j’ai vu”, affirmant que “leur investissement montre qu’ils valorisent les femmes”.
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La double vainqueure en Grand Chelem blâme “la propagande médiatique”, évoquant “un mode de vie différent”. Pourtant, la situation des droits des femmes en Arabie Saoudite est des plus mauvaises et largement documentées par des ONG comme Amnesty International ou Human Rights Watch. Tutorat des hommes sur les femmes, dispositions facilitant les abus sexuels dans le mariage, autorité parentale donnée par défaut au père… La liste des limiations de liberté des femmes en Arabie Saoudite est longue.
Selon l’indice mondial d’écart d’inégalités entre les sexes, établi par le Forum économique mondial, en 2023 l’Arabie saoudite se classait au 131e rang sur 146 pays de cet indice. Malgré des avancées dans différents domaines ces dernières années, la société saoudienne demeure très conservatrice. Un avis que ne partage donc pas Taylor Townsend, qui a conclu son raisonnement en avançant que “si nous pouvons obtenir des financements qui nous aident à progresser, je pense que c’est une bonne chose.”