Avec la canicule, le bermuda s’impose-t-il peu à peu en entreprise ? Pour certains dirigeants, confort rime avec confiance et bon sens, loin des codes figés.
Plutôt court, plutôt long ? Avec le retour des beaux jours et des fortes chaleurs, le choix de la tenue vestimentaire revient dans la tête de tous les travailleurs. Si beaucoup hésitent entre le confort et la fraîcheur d’un bermuda et l’image professionnelle renvoyée par un pantalon, pour d’autres, nul besoin de faire un choix. « Ce qui importe vraiment, c’est d’être capable d’avoir une tenue à la hauteur de l’enjeu », explique Jacques Iribarren, directeur général de 100 % Radio.
“Il s’agit d’une question de confiance avec le salarié”
“Nous n’avons rien qui stipule juridiquement que le bermuda est interdit. Que ce soit pour les commerciaux, les journalistes ou les animateurs”, développe-t-il. “Il s’agit simplement d’une question de confiance envers le salarié. Il faut en appeler à sa responsabilité, à son bon sens et à son éducation. Si un journaliste doit rencontrer une figure politique importante, c’est à lui d’adapter sa tenue en fonction de l’événement. Il en va de même pour les commerciaux. Les présentateurs, eux, ont un métier plus cool. Le métier s’inscrit aussi dans une logique créative, qui autorise davantage de liberté vestimentaire”, juge-t-il.

“Je préfère juger un salarié sur son travail que sur sa tenue”
Un constat partagé par Laurent Davin, directeur commercial de l’entreprise TopTex : “Depuis le départ, nous avons tout axé sur la bonne intelligence de chacun. On estime que quand les gens se sentent bien au travail, ils travaillent mieux. Quand il fait chaud comme les températures qu’on a pu avoir récemment, on est quand même plus à l’aise en bermuda”, explique-t-il. “Aucun incident n’a été signalé à ce sujet depuis la mise en place de cette liberté. Du moment qu’ils ne viennent pas en tenue de vacances et que ça ne dérange pas le collègue, ça me semble normal.”
Selon le directeur commercial, le port du bermuda ne renvoie pas non plus à un manque de professionnalisme : “Je pense que c’est une évolution normale. À l’époque, en tant que commercial, tout le monde portait la cravate. Aujourd’hui, elle a disparu. Personnellement, je préfère juger un salarié sur son travail que sur sa tenue.”