Deux fois plus grande que la première smart, la #5 100 % électrique est arrivée. Premier contact avec la « terrifiante » Brabus qui développe plus de 640 chevaux et bénéficie d’un couple à peine croyable de 710 Nm. Impressionnant. Une vraie vitrine pour la marque à la recherche d’un nouveau souffle.
Capot plat, passages de roues démesurés, arrière en forme de falaise, bandeaux de feux discontinus, calandre brillant par… son absence, la #5 avec ses 4,70 mètres de long et sa puissance de dragster ne peut rejoindre qu’en imagination la « smart » originelle… La petite lorraine (« Swatch Mercedes Art Car… » Fortwo pour les intimes) née à Hambach en Moselle (Jacques Chirac et Helmut Kohl avaient coupé le ruban du site à l’automne 1997) ne mesurait pratiquement que la moitié ! L’empattement aujourd’hui dépasse la taille totale des premières versions.






Pur produit de la joint-venture entre Mercedes Benz et le chinois Geely, cet avion de chasse roulant (désolé il ne vole pas) s’inscrit dans la catégorie, aujourd’hui reine, des SUV. Mais au catalogue de ces familiales très prisées, aucun modèle ne peut proposer autant de chevaux ou de kilos watts, autant de démesure plutôt bien maîtrisée. La Brabus que l’on reconnaît, notamment à ses liserés rouges courant sur le bas des portières, des rétros ou sur le pavillon coiffe la gamme 100 % électrique.






Scotchés !
Évidemment, personne n’a réellement besoin d’une telle cavalerie, mais, évidemment, tout le monde a envie de l’essayer et même de l’adopter… Au risque de vous décevoir, précisons toute de suite que le châssis, bien souple pour un tel engin a du mal à digérer la générosité des deux moteurs électriques, un par essieu, de cette intégrale unique. La direction est précise, le comportement plutôt sain mais il vaut mieux bien définir les limites pour éviter toute figure de style intempestive. En mode Brabus, la moindre sollicitation de la pédale de droite scotche les passagers, effet garanti lors du premier voyage ! Les reprises sont aussi spectaculaires que les accélérations du départ.








On imagine, même si nous avons eu droit à un temps ensoleillé lors de notre essai, que quelques petites surprises liées à l’adhérence peuvent s’inviter sur quelques ronds points bien mouillés, on peut, évidemment faire entière confiance à l’antipatinage en cas de perte de contrôle. Le freinage est à la hauteur, presque trop avec un système S-Pedal aux effets assez sensationnels. À noter quand même la profonde incompatibilité entre la folle générosité du mode Brabus et les chiffres promis au rayon consommation…






Super charge
Le point fort de la #5 c’est évidemment la puissance de charge. Avec son architecture en 800 volts elle peut digérer jusqu’à 400 kW en recharge rapide et offre la possibilité de reprendre 80 % d’autonomie en à peine plus d’un quart d’heure !
Le coffre supporte la comparaison avec la concurrence avec une capacité maximum de 1 530 litres (à condition de bien utiliser la place, perturbée par l’architecture) sans oublier le petit frunk de 47 litres à l’avant, toujours utile.
À l’exception de quelques éléments de plastique dans l’habitacle, autour de la planche de bord, la smart présente une finition de haut niveau, une sellerie moelleuse des matériaux moussés très agréables au toucher. Côté habitabilité, c’est presque parfait avec un espace aux jambes record pour les passagers du deuxième rang, pas de deuxième classe ! Dommage que la banquette arrière soit fixe. Jantes 21 pouces, sièges ventilés à l’avant et chauffants partout, phares Matrix LED, tout est compris dans le marché, la case options chez smart ne reste ouverte que pour la peinture. Si cette « Brabus » vous fait peur, notez que l’entrée de gamme (à 46 600 €) dispose d’un bloc de 340 ch/250 kW et une autonomie de 465 km WLTP.






LA FICHE
Longueur : 4695 mm
Largeur : 1920 mm
Hauteur : 1705 mm
Empattement : 2900 mm
Nombre de portes : 5
Nombre de places : 5
Volume du coffre : 630/1 530 litres
Garde au sol : 175/197 mm
Diamètre de braquage : 11,2 mètres
Poids : 2 378 kg
Énergie : électrique
Motorisation : synchrone à aimants permanents
Puissance : 646 ch/475 kW
Couple : 710 Nm
Batterie : NMC 100 kWh (94 kWh utiles)
Vitesse maxi : 210 km/h
0à 100 km/h : 3’’8
Transmission : intégrale
Boîte de vitesses : automatique
Autonomie : 540 km
Recharge 400 kW : 10 à 80 % en 18 minutes
Recharge 22 kW : 5 h 30
Consommation mixte : 19,2 kW/h
Émissions CO2 : 0 g/km
Puissance fiscale : 10 CV
LES +
– un look d’enfer
– des performances décoiffantes
– l’habitabilité
– la charge ultrarapide
– la qualité de vie à bord
– le freinage
LES –
– le châssis peine à digérer la puissance
– le maintien des sièges perfectible
– quelques points de finition décevants
– l’accès un peu tourmenté aux différents menus
LE CHIFFRE
710 > Nm. La valeur du couple spectaculaire. On peut aligner aussi la puissance délivrée par les deux blocs électriques : 646 chevaux/482 kW et on vous laisse imaginer !
LE DÉTAIL
Technologie. Deux chargeurs à induction, double écran OLED de 13 pouces dont un offert au passager, combiné numérique de 10,25 pouces, affichage tête haute en réalité augmentée, la Brabus propose ce qu’il y a de mieux aujourd’hui. Et le système audio Sennheiser 20 haut-parleurs avec Dolby Atmos complète l’ambiance à bord.
LE PRIX
61 600 €
LA NOTE
15/20