Les vols à l’étalage dans l’hypercentre de Toulouse ont perturbé une soixantaine de boutiques. Le maire et son équipe ont réagi en organisant des réunions avec les autorités.
“Ça s’est calmé depuis environ un mois”, explique Samia, buraliste de la rue Gambetta. Samedi matin, le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc, accompagné de son adjoint à la sécurité Emilion Esnault et de représentants professionnels (Nicolas Durand de la CPME 31, un responsable de la fédération des commerçants), a pris le pouls des commerçants de l’hypercentre, après une série de vols à l’étalage. De ce printemps jusqu’en octobre, des vols en série, dont le mode opératoire était similaire et impliquait souvent des mineurs, ont perturbé les enseignes proches du Capitole. Selon les représentants des commerçants, une soixantaine de boutiques auraient été touchées.
L’importance de la plainte
“Ils avaient moins de 15 ans, venaient en repérage et frappaient quand mon employée était seule au comptoir”, se souvient Samia. Vincent, gérant des “Saisons du Thé”, raconte le mode opératoire : “Ils sont arrivés à cinq ou six, ont détourné l’attention en faisant mine de chercher les toilettes au fond du magasin, et un autre a volé le contenu de la caisse avant de s’enfuir.”
Pour Jean-Luc Moudenc, il était indispensable de revenir au contact des commerçants : “Suite aux signalements de ces vols en série, nous avons provoqué une réunion de travail à la mi-septembre avec le préfet, la police et le parquet et on a enclenché des actions”, souligne le maire de Toulouse, qui insiste : “Il est fondamental que les commerçants victimes portent plainte à chaque fois.” En effet, dans le cas de délinquants mineurs, c’est souvent la réitération de l’infraction qui mène la justice à des mesures fortes. Pour la petite bande du centre-ville, “les déferrements suivis de mesures de privation de liberté ont calmé tout le monde”, souligne Emilion Esnault.