August 5, 2025

Tension autour du projet d’aérodrome d’ULM à Fronton

l’essentiel
La polémique enfle entre le promoteur du projet de piste et d’école de pilotage d’ULM, et le maire de Fronton, bien décidé à faire avorter le projet.

« Une grande première en France : un maire utilise le conseil municipal de sa commune et son procès-verbal de séance pour diffamer publiquement un citoyen, avec pour objectif de le diaboliser. Sans doute cela ne suffisait-il pas : il s’en prend ensuite à un octogénaire, résident de la commune, sous un fallacieux prétexte visant à l’intimider. Le vieil homme est depuis lors fragilisé par cette agression hors norme. » Éric Thellier, ce passionné d’aviation qui entend implanter une activité aéronautique (une piste et une école de pilotage d’ULM) à Fronton, n’y va pas avec le dos de la cuiller. Mais les allégations de son ultime communiqué ont eu le don de faire sortir de ses gonds Hugo Cavagnac, le maire de Fronton, pourtant en villégiature loin de là. « Je me demande si ces déclarations ne sont pas diffamatoires ou a minima simplement mensongères », contre-attaque le maire.

« Il n’a pas d’autorisation »

Selon Eric Thellier, le maire de la commune de Fronton (Haute-Garonne) n’apprécierait pas le projet « et l’entrave par tous moyens, propulsant la SAFER pour qu’elle s’oppose à l’acquisition des terres, tentant maladroitement de contrecarrer un arrêté préfectoral autorisant l’activité aéronautique, expédiant chez le propriétaire terrien (pourquoi lui ?) un agent assermenté de l’urbanisme intercommunal encadré de deux policiers municipaux afin de dresser procès-verbal à l’encontre d’une structure montée de toutes pièces par les bénévoles de l’aéro-club, dans le but d’abriter leurs machines volantes ».
Du côté de l’association de M. Thellier, la sérénité continue de régner : l’activité serait exempte de critiques sincères et étayées, l’aéro-club veillant attentivement à ce que son activité ne dérange pas, s’attachant à rester constamment dans la plus stricte légalité.
Mais le maire de Fronton, appuyé en cela par une association de riverains opposés au projet, ne veut rien lâcher : « Sur le fond, M. Thellier dit qu’il n’y a pas de nuisances et c’est logique puisqu’il n’a pas débuté les activités sur l’aérodrome ; il n’a pas reçu l’autorisation d’activités ULM, donc 0 ULM à ce jour. Sur la SAFER, ils sont bien ennuyés par cette jurisprudence qui aura, semble-t-il, des conséquences nationales sur la captation de terres agricoles à d’autres fins de « loisirs » l’équivalent de 25 000 ha. »
L’opposition au projet s’organise jour après jour à Fronton. L’association de 2003, qui luttait déjà contre le projet d’aéroport, aurait repris des couleurs, elle qui n’hésite pas à poser ses écriteaux « Non à l’aéroport » pour alerter toute la population. Personne à Fronton ne semble souhaiter un trafic régulier de petits avions ou ULM sur un terrain où les activités de M.Thellier s’exerceraient.

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