August 5, 2025

Les vols à l’arraché de chaînes en or se multiplient à Toulouse, plusieurs suspects interpellés

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En une semaine, plusieurs Toulousains ont été victimes de vols violents de leurs chaînes en or. Un mode opératoire rapide, des suspects jeunes, souvent sans papiers, et une inquiétude croissante autour de cette délinquance de rue.

Il est un peu plus de 5 heures, ce mardi, lorsqu’un homme quitte un bar du centre-ville de Toulouse. L’alcool alourdit ses pas. À peine a-t-il posé le pied sur les pavés de la place Arnaud-Bernard qu’un inconnu s’approche, plus jeune, plus rapide, et lui arrache son collier en or. L’agresseur disparaît dans les rues encore sombres.

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Sous le choc, la victime appelle la police. Quelques minutes plus tard, les fonctionnaires le retrouvent seul, titubant. Dans un moment de lucidité, il leur indique la direction vers laquelle son agresseur a fui. Les policiers rattrapent l’homme en fuite. Il s’agit d’un ressortissant algérien en situation irrégulière, originaire de Mostaganem.

Ce même soir, un peu plus tôt, à l’autre bout de la ville, une retraitée de 82 ans vit une scène presque identique. Elle est assise dans un bus, direction Croix-Daurade. Deux hommes, jeunes, la fixent avec insistance. Elle pense d’abord à son sac, le serre contre elle. Mais c’est autour du cou que les voleurs visent.

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À peine descendue de l’autobus, les deux individus fondent sur elle et lui arrachent sa chaîne. Ils s’enfuient à pied. Des témoins, choqués, donnent l’alerte. Grâce à la vidéosurveillance, les hommes de la Brigade spécialisée de terrain (BST) identifient rapidement les suspects. Deux jeunes, même pas vingt ans, originaires d’Oran. La chaîne a disparu, mais les deux hommes sont interpellés et placés en garde à vue.

Des suspects jugés

Une semaine plus tôt, la scène se jouait au niveau des escalators du métro Jeanne-d’Arc. Il est 21 h 30 lorsqu’un étudiant brésilien de 24 ans est encerclé par trois hommes. Un tapotement sur l’épaule, une diversion, et son collier – estimé à 500 euros – est subtilisé sans qu’il ait le temps de réagir. Les images des caméras permettent de suivre la fuite du trio jusqu’à Jean-Jaurès.

Là, la police interpelle l’un d’eux. Il porte sur lui 56 comprimés de prégabaline, surnommé “la drogue du pauvre”. Son complice est arrêté peu après. Tous deux, sans papiers originaires d’Algérie, ont été jugés ce lundi par le tribunal correctionnel de Toulouse. Cinq mois ferme pour l’un, quatre mois pour l’autre.

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Les autres suspects, interpellés ce lundi et mardi, seront jugés dans les prochains jours. Chaque année, à l’été, les policiers notent une recrudescence de ces vols à l’arraché.

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