La ville d’Hiroshima en 1948, trois ans après le largage de la bombe atomique le 6 août 1945. HO / AFP
Destinée au président des Etats-Unis, la dépêche « top secret » est datée du 6 août 1945, il y a exactement soixante-quinze ans. Le général Leslie Groves y décrit le premier bombardement atomique de l’histoire, qu’il vient de superviser le matin même : « D’abord, il y eut une boule de feu, qui, en quelques secondes, s’est transformée en des nuages violets et des flammes tourbillonnant vers le ciel. Puis, toute la ville a été recouverte par une couche de poussière gris foncé. » L’opération – qui a rasé Hiroshima – est un « succès total », fanfaronne-t-il dans ce message aujourd’hui déclassifié.
Toujours ce 6 août 1945, l’officier japonais chargé d’évaluer sur place les dégâts causés par « Little Boy » (le surnom de l’engin à l’uranium enrichi) rédige lui aussi un rapport à ses supérieurs. La tonalité de la missive, également rendue publique il y a peu, est évidemment toute différente : « U…

Article réservé aux abonnés.
Se connecter
Offre d’été :
1€/mois pendant 6 mois
S’abonner
Découvrir toutes nos offres