Le nouveau Premier ministre poursuit ce mercredi les discussions, notamment avec les partis politiques, en vue de trouver un accord pour mettre sur pied un projet de budget qui a des chances de passer à l’Assemblée, à la veille d’une journée de mobilisation qui s’annonce très suivie dans le pays.
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A Sébastien Lecornu “de prouver qu’il est véritablement dans une rupture”, affirme Marine Le Pen
Marine Le Pen a affirmé mercredi à l’issue de son entretien avec Sébastien Lecornu que c’était au nouveau Premier ministre de “prouver qu’il est véritablement dans une rupture” avec “la politique macroniste”. “Pour l’instant, ses intentions restent des intentions et moi, je suis trop expérimentée pour m’en contenter. Donc je vais attendre de juger sur pièces”, a ajouté la cheffe de file des députés du Rassemblement national à des journalistes devant Matignon. “Il y a des attentes très fortes aujourd’hui dans le pays et s’il poursuit la politique qui est menée jusqu’à présent, alors il tombera”, a mis en garde à ses côtés le président du RN Jordan Bardella après leur rendez-vous avec le Premier ministre qui duré près de deux heures.
Menace de censure de la part de Jordan Bardella si Sébastien Lecornu “poursuit la politique qui est menée jusqu’à présent”
Jordan Bardella, président du Rassemblement National, a menacé de censure le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, si ce dernier poursuivait “la politique qui est menée jusqu’à présent”.
“Si Sébastien Lecornu poursuit la politique menée jusqu’à présent, alors il tombera”, affirme Jordan Bardella, président du RN, après sa rencontre avec le Premier ministre pic.twitter.com/cGAKyUNqPp
— BFMTV (@BFMTV) September 17, 2025
“On n’a pas eu de réponses très claires” : commente la patronne des Écologistes, Marine Tondelier
“On n’a pas eu de réponses très claires”, a renchéri la patronne des Ecologistes Marine Tondelier, reçue en début d’après-midi. “Nous attendons des réponses fermes, que, pour tout vous dire, nous n’avons pas eues aujourd’hui”, a développé Marine Tondelier après son rendez-vous où elle demandaient des garanties sur l’écologie et la taxation des hauts patrimoines. Sébastien Lecornu “n’arrive pas à boucler son équation” politique, a-t-elle estimé, regrettant la nomination de ce chef de gouvernement issu de la droite. “Si Emmanuel Macron avait voulu une rupture politique, il nous aurait nommés nous. Et donc soit M. Lecornu écoute et s’adapte, soit il sera renversé”. “Soit Sébastien Lecornu renverse la table, soit il sera renversé”, a complété la cheffe de file des députés Cyrielle Chatelain.
Taxe Zucman : “truc absurde”, “communiste”, “jalousie”, selon le patron de Bpifrance
Nicolas Dufourcq, patron de Bpifrance, la banque publique d’investissement, a critiqué avec virulence ce mercredi matin l’idée d’une taxe sur les plus hauts patrimoines, dite taxe Zucman, évoquant un “truc absurde”, et “une histoire de jalousie à la française”. Interrogé sur RMC, il a estimé que la taxe, dont le principe est d’imposer chaque année les contribuables dont la fortune dépasse 100 millions d’euros à hauteur de 2% de celle-ci, était “un truc complètement absurde”, qui selon lui “n’arrivera pas”.
Notant qu’avec la taxe Zucman, ils “paieraient tous en papier (en actions, NDLR) leurs 2%”, Nicolas Dufourcq a observé : “C’est moi, c’est la Bpifrance qui va gérer ce papier” : “Donc demain j’aurai 2% du capital de LVMH, dans 20 ans 20%, 20% du capital de Pinault-Printemps-Redoute (Kering, NDLR), 20% du capital de Free. C’est délirant, c’est communiste en réalité, comment est-ce qu’on peut encore sortir des énormités comme ça en France !?”
Sébastien Lecornu va-t-il plier sous la pression de la rue ?
Ce jeudi 18 septembre, le dispositif policier sera important pour éviter les débordements mais la réponse policière ne suffit pas. Le Premier ministre va rapidement devoir faire des propositions aux syndicats s’il ne veut pas voir les manifestations se multiplier et s’amplifier. Plus de détails dans notre article 👇🏼
Olivier Faure “sur sa faim” après son entretien avec Sébastien Lecornu, resté “très flou” sur ses intentions
Le patron du Parti socialiste est ressorti “sur sa faim” de son entretien ce mercredi matin avec le Premier ministre Sébastien Lecornu, resté selon lui “très flou sur ses intentions”. “Pour l’instant, nous sommes restés sur notre faim et nous verrons bien ce qu’il a à nous dire dans les prochains jours”, a déclaré le premier secrétaire du PS, à l’issue de sa première rencontre à Matignon, qui a duré près de deux heures.
Si Sébastien Lecornu était “là pour refaire François Bayrou, les mêmes causes produiraient les mêmes effets et nous censurerions dès la (déclaration) de politique générale”, que prononce chaque nouveau Premier ministre, a-t-il prévenu à la veille d’une importante journée de mobilisation syndicale. Il était accompagné par le chef de file des députés socialistes Boris Vallaud, celui des sénateurs Patrick Kanner, et la maire de Nantes Johanna Rolland.
Des socialistes au RN, Lecornu reçoit ses opposants avant une grande journée d’action
Sébastien Lecornu reçoit ce mercredi ses opposants politiques, à la veille d’une journée importante de mobilisation sociale, sans grande marge de manœuvre pour discuter, au vu des lignes rouges qu’ils posent et des menaces de censure. Tous les dirigeants de gauche – à l’exception de La France insoumise qui a refusé l’invitation – ainsi que ceux du Rassemblement national défilent dans le bureau du nouveau Premier ministre, à commencer par les socialistes qui sont arrivés à 09h30.