Les arbitres devaient recevoir une haie d’honneur à partir de la saison 2025-26 en Top 14. Une innovation qui pourrait ne jamais voir le jour tant ces derniers semblent opposés à l’idée comme ils l’ont notifié dans un article publié par Rugbyrama ce vendredi 1er août.
Il y a trois semaines de cela, la Ligue nationale de rugby (LNR) annonçait l’introduction d’une nouveauté durant les avant-matchs de Top 14 et, ensuite, de Pro D2. Une décision destinée à mettre en avant les hommes en noir, primordiaux dans le déroulé de la compétition et souvent critiqués. Étonnamment, lorsqu’ils ont été interrogés par Rugbyrama, ils ont émis des réserves plus que prononcées contre cette nouveauté.
À lire aussi :
Rugby : A Loudenvielle, les arbitres de Top 14 et Pro D2 s’affûtent avant la reprise de la saison
“On n’est pas du tout à l’origine de ça. Ce n’est pas qu’on est plutôt défavorable, c’est qu’on est complètement défavorable”, explique Mathieu Raynal, qui, depuis sa retraite, dirige la nouvelle cellule de haute performance de l’arbitrage. Nicolas Datas-Tapie semble encore plus catégorique quant à l’avenir de cette idée : “Nous n’avons même pas été mis au courant de tout ça ni amont ni dans les discussions de la Ligue. Si on m’avait posé la question, j’aurais immédiatement dit non. Et je pense que ça va s’arrêter là parce que ça ne nous plaît pas.”
Ce qui dérange le corps arbitral avec cette “cérémonie” d’avant-match, c’est la mise en avant qui va avec. “Pour vivre heureux, vivons cachés. D’autant plus pour nous arbitres, la mise en lumière ne nous intéresse pas. Souvent, le meilleur arbitre est celui dont on ne parle pas”, poursuit Datas-Tapie. “Ils ne veulent pas de ça, ce n’est pas leur place et ils ne se sentent pas à l’aise là-dedans. Ils n’ont pas besoin de ça”, conclut Mathieu Raynal. Ce que réclament les arbitres de l’élite du rugby français c’est une meilleure considération et moins de remises en question de leurs décisions par la ligue. Cette dernière n’annonce pas de retour en arrière pour le moment, mais confesse : “Peut-être qu’on aurait dû les sonder…”