Jazz in Marciac, Tempo Latino… L’été dans le Gers est rythmé par des festivals emblématiques qui attirent des milliers de visiteurs. Une aubaine pour les hôtels, chambres d’hôtes et gîtes du département, qui voient leur fréquentation bondir.
“On a eu du monde !”, lance Valérie Cheneau, gérante de l’hôtel Le Robinson à Auch. Le week-end dernier, son établissement affichait complet, et cette semaine, il est presque plein. “90 % de nos clients étaient là pour Tempo Latino et Jazz in Marciac. Cette semaine, je dirai qu’on est autour des 50 %.” Dans le cœur de la Gascogne, les festivals d’été ne font pas seulement vibrer les scènes : ils font aussi tourner les hébergements touristiques.
Une tendance confirmée par Muoi Tin Li, propriétaire de l’hôtel Le Relais de Gascogne. “On a bien travaillé, surtout le week-end où Tempo Latino et Marciac se déroulaient en même temps”, explique-t-elle. Pendant les quatre jours du festival à Vic-Fezensac, environ la moitié des chambres étaient occupées, en majorité par des festivaliers. “Mais une fois Tempo terminé, ça s’est calmé”, regrette l’hôtelière.
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Le même phénomène est observé dans les chambres d’hôtes. Situé entre Auch et Vic-Fezensac, le Domaine Lacoume Saint-Jacques a connu un franc succès pendant Tempo Latino. “Mes quatre chambres étaient complètes pendant toute la durée du festival, que des festivaliers”, souligne Salvador Kiesse, propriétaire des lieux. En revanche, l’effet Marciac cette semaine reste plus timide : “une ou deux chambres tout au plus.”
“L’offre est limitée”
Côté gîtes, le bilan est plus contrasté. “On a eu pas mal de réservations pour Marciac, surtout parce que l’offre en termes d’hébergement est limitée”, note Sophie Franzack, directrice du réseau départemental des Gîtes de France. Pour autant, le mois de juillet n’a pas été à la hauteur des espérances. Le taux d’occupation s’est établi à 59 % sur l’ensemble du Gers, un chiffre “correct” mais en légère baisse par rapport à l’an dernier, surtout concernant les deux premières semaines.
Même si une légère baisse de fréquentation sur la période de Tempo Latino a été observée, les chiffres restent solides. “Si on n’avait pas ces festivals estivaux, le mois de juillet serait très compliqué pour beaucoup de structures”, insiste-t-elle.
De nouvelles habitudes touristiques
Les établissements interrogés constatent également l’émergence de nouveaux comportements chez les touristes. Tous relèvent une nette augmentation des séjours de courte durée, souvent concentrés sur les week-ends. Les demandes de réservation se font désormais à la dernière minute. “J’ai eu pas mal d’appels de personnes cherchant une chambre la veille pour le lendemain”, confie Salvador Kiesse.
“On sent aussi que le budget vacances des touristes baisse depuis quelques années, souligne Sophie Franzack. Même pour les festivals, les gens ont tendance à rester seulement un ou deux jours”. La directrice départementale reste malgré tout optimiste concernant le mois d’août, avec un objectif de 70 % de taux de remplissage.