Déployée sur tout le territoire, la période de mise en situation en milieu professionnel permet à des demandeurs d’emploi d’intégrer quelques jours ou semaines une entreprise pour confirmer leur projet. À l’issue, la moitié d’entre eux retrouve un poste.
Cela faisait longtemps que Clément Gesbert cherchait un mécanicien motocycle pour son commerce, les établissements LIOUS, situé à Montauban. “J’avais tant de mal que j’avais mis ma recherche en pause, témoigne aujourd’hui le gérant de ce magasin de vente et de réparation de deux-roues. Jusqu’à ce que mon conseiller France Travail revienne vers moi pour me proposer un profil.”
Un homme de 45 ans qui n’a pas d’expérience à proprement parler dans le domaine, mais a fait de la mécanique l’un de ses hobbies. “Je lui ai fait passer un entretien pour voir ses motivations et France Travail m’a dit qu’il faisait preuve de beaucoup d’assiduité et d’envie.” Autant de savoir-être que Clément Gesbert privilégie sur des compétences qu’il est toujours possible d’acquérir en se formant. Mais pour confirmer ce recrutement, l’employeur, son candidat et France Travail vont opter pour un dispositif particulier, la période de mise en situation en milieu professionnel (PMSMP). Une immersion qui peut durer d’une journée à un mois renouvelable, et qui s’est ici concrétisée sur six semaines, avant une embauche en CDD de trois mois.
Un dossier à valider
“Pour le demandeur d’emploi, cela permet de découvrir une entreprise, voire un métier dans le cas d’une reconversion, et ainsi confirmer son choix avant d’engager une formation, détaille Virginie Pierard, directrice adjointe de l’agence France Travail Montauban Nord. Pour l’employeur, qui perçoit souvent un recrutement comme un risque, c’est la possibilité d’évaluer concrètement les compétences d’un candidat en situation réelle.”
Pour éviter tout abus et tout travail dissimulé, ces périodes d’immersion sont les plus courtes possibles et chaque dossier est étudié par France Travail avant d’être validé. Virginie Pierard considère aujourd’hui qu’il s’agit de l’un des meilleurs outils de la recherche d’emploi.
Entre les candidats qui signent un contrat avec l’entreprise d’accueil et ceux qui s’orientent ensuite vers un secteur qui embauche, la directrice adjointe avance qu’un demandeur d’emploi sur deux retrouve un poste à l’issue d’une immersion.