GSM-Clinique a fermé définitivement sa boutique de Tarbes mi-juillet, sur décision de la direction après une baisse d’activité. Le responsable local revient sur les raisons de cette fermeture et partage, avec franchise, son ressenti sur ces dernières années.
La boutique GSM-Clinique de Tarbes a fermé définitivement ses portes mi-juillet, comme le confirme le responsable local de l’enseigne. Une décision prise par la direction à la suite d’un redressement économique. “Il y avait une perte de chiffre, ce sont Tarbes et Bayonne qui ferment, mais Pau, Lescar et Mont-de-Marsan restent ouverts”, précise le responsable.
Une baisse d’activité qui pèse lourd
Le responsable, qui occupait le poste depuis une dizaine d’années, ne cache pas sa déception : “Il y a eu une grosse perte de chiffre, je le vois aussi en termes de quantité de travail. Je pense que c’est un mauvais passage pour nous, on est sur une génération de téléphones où les gens aiment mieux un téléphone neuf que de le faire réparer”. Ce changement de comportement des consommateurs a directement affecté l’activité et la rentabilité du magasin. Avec son collègue, il bénéficiera d’un contrat de sécurisation professionnelle (CSP), un dispositif d’accompagnement en cas de licenciement économique. “Mais pour l’instant, je n’ai pas d’offre pour le même poste”, confie-t-il, conscient que l’avenir reste flou.
Un message fort sur la vitrine
En plus d’une affiche informant de la fermeture, un mot plus personnel a été collé sur la vitrine du magasin. Une initiative du responsable, qui a tenu à s’exprimer franchement : “La toxicité de certains et certaines qui n’auront cessé au cours des années de profiter de ma “bienveillance” à toujours vouloir faire mon possible pour aider”, a-t-il écrit. Un message qui n’engage que lui, et qu’il assume pleinement, “c’était ma manière de travailler et c’est une manière de dénoncer ceux qui profitent des gens”.

Une bienveillance parfois à double tranchant
Le gérant revient aussi sur certaines expériences marquantes. “J’ai eu beaucoup de profiteurs car je rendais souvent service, c’est de ma faute, mais j’ai voulu mettre les points sur les i à la fin”. Il évoque notamment un habitué souffrant d’un handicap cérébral, qui venait régulièrement solliciter de l’aide pour son téléphone. “Il vient au moins deux fois par semaine pour me demander gracieusement d’ouvrir son téléphone, lire ses messages, lui effacer, lui dire s’il faut charger la batterie… Ce n’était pas à moi de le faire, mais je le faisais”, raconte-t-il.
Un engagement humain qui s’est souvent heurté à un manque de reconnaissance : “C’est aussi un ras-le-bol à long terme, surtout quand vous avez des clients qui entrent sans même un bonjour, en me disant juste “j’ai ça”. Il n’y a plus de politesse”, dénonce-t-il.
La fermeture de GSM-Clinique à Tarbes marque donc la fin d’une époque pour son responsable, qui s’est investi pendant des années auprès de sa clientèle. Entre difficultés économiques, épuisement professionnel et frustration personnelle, cette fermeture laisse un goût amer mais aussi l’envie de tourner la page avec franchise.