Le tsunami est imminent en Polynésie, le point sur la situation à 14 heures
Après le violent séisme de magnitude 8,8 survenu mardi soir au large du Kamtchatka, dans l’est de la Russie, une alerte au tsunami a été déclenchée dans tout le Pacifique. La Polynésie française, notamment l’archipel des Marquises, se prépare à l’arrivée de vagues pouvant atteindre jusqu’à quatre mètres.
Sur les îles de Nuku Hiva, Ua Huka et Hiva Oa, les hauteurs prévues varient entre 1,10 mètre et 4 mètres, une estimation revue à la hausse pour Nuku Hiva, où les prévisions initiales annonçaient 2,20 mètres. Dans les autres îles des Marquises, les vagues pourraient atteindre entre 0,60 mètre et 0,90 mètre.
L’ensemble de l’archipel est placé en alerte. Les autorités ont déclenché les protocoles de sécurité : la population concernée a été dirigée vers des zones de repli identifiées à l’avance, où elle se prépare à passer la nuit. “On est sur un phénomène qui va se dérouler en milieu de nuit et qui peut durer 4 à 6 heures. Il y aura peut-être une deuxième, voire une troisième vague. C’est un phénomène qui est classique donc il faut se mettre à l’abri dans la durée et ne pas penser qu’après la première vague, c’est terminé”, a prévenu le secrétaire général du Haut-Commissariat, Xavier Marotel.
“Ce sont des situations qui sont malheureusement déjà connues. Il y avait déjà eu une vague similaire en 2015 sans dégât humain, et il y a eu un exercice identique – ils sont réguliers – aux îles Marquises il y a six semaines, donc la population est préparée avec les consignes, les réflexes qui sont acquis”, a expliqué sur BFMTV le ministre des Outre-mer, Manuel Valls. Malgré cela, il a reconnu “qu’il y a une inquiétude” car la réalité d’un tsunami ne saurait être totalement anticipée, même avec des entraînements réguliers. Les forces armées en Polynésie française ont été placées en état d’alerte à titre préventif
Les autres archipels polynésiens sont également concernés par le phénomène, mais dans une moindre mesure. Les vagues attendues devraient rester inférieures à 30 centimètres, ce qui ne justifie pas de mise à l’abri systématique. Le Haut-Commissariat recommande toutefois de rester éloigné du littoral et des embouchures de rivières par précaution.