Remarqué dans des concours de chant puis sur les réseaux sociaux grâce à deux singles, le Toulousain Lester surprend par son joli brin de voix et son naturel…
“Tout est dans le titre, Give Me A Smile ! (Donnez-moi un sourire)”, résume Lester en évoquant sa première chanson qui casse la baraque sur les plateformes (plus de 80 000 écoutes sur Spotify et plus de 250 000 vues sur YouTube). “Il fallait un morceau qui bouge, abordable pour que les gens accrochent et que le message soit assez direct sans tomber dans le rôle du gourou du sourire mais juste pour réveiller chez eux l’idée que si on prend deux minutes de nos vies alors il y a toujours moyen de se procurer du plaisir, de prendre du recul et de s’évader.”
Le jeune chanteur de 36 ans, ingénieur aéronautique pour l’heure, s’étonne encore de cet accueil, puis de celui qu’un public de 3 000 spectateurs lui a réservé cet été au festival de Montbartier (Tarn-et-Garonne). “Au début, c’était un hobby, une passion jusqu’au moment où des professionnels et les gens qui m’accompagnent (Fabien Auguy, Pascal Barbe, Didier Chouchane) m’ont fait comprendre que je pouvais tenter quelque chose.”
Humilité et collectif
Humble et réfléchi, le garçon se lance donc, bien entouré (il le répète à l’envi) et enregistre un deuxième single plus personnel, en hommage à son papa disparu, “An Angel You Are”. Le titre correspond bien au registre artistique, musical qui le passionne sur les traces de Sam Smith ou James Morrison et avec, toujours en tête, les titres écoutés en famille de Stevie Wonder à Michael Jackson et sa fratrie.
“Je chante depuis tout petit, poursuit Lester, et à l’école primaire, j’ai eu la chance de tomber sur une prof qui a voulu bouleverser le module de musique qui nous cantonnait à jouer de la flûte à bec, pour lancer une chorale. Elle m’a poussé à continuer donc progressivement, toujours en m’amusant mais en prenant au sérieux ce qu’était le chant, j’ai rencontré les bonnes personnes et je me suis mis à l’écriture et à la composition.”
Fruit d’une jeunesse baignée dans le multiculturalisme au Moyen-Orient, d’un père français et d’une mère philippine puis arrivé à 18 ans ici (il a chanté dans les bars et dans la rue à Toulouse), le jeune homme garde les pieds sur Terre et avance pas à pas, tout en louant la vertu du travail collectif. Alors, logique qu’un troisième titre soit en préparation à découvrir en début d’année prochaine ainsi qu’un EP. Voix à suivre…

