Rustique et peu exigeant, le perovskia illumine l’été de ses épis bleus et de son feuillage argenté. La glycine, elle, se prête au marcottage pour embellir tonnelles et façades.
Introduit d’Afghanistan en 1904, cet arbuste très décoratif appartient à la famille des lamiacées ; il en existe 7 espèces, mais la plus cultivée est Perovskia atriplicifolia, qui porte ce nom parce que ses feuilles ressemblent à celles de l’arroche (atriplex). Son feuillage caduc, d’un bel argenté gris-vert, est aromatique avec un léger parfum de sauge. Il fleurit en légers épis bleus de fin juillet à mi-octobre, atteignant 1,50 m en pleine maturité, à 3 ans. Il aime les terres légères, plutôt calcaires, le plein soleil, même sec, et même le bord de mer. On peut l’entourer de lavandes, immortelles, chardons, santolines, cinéraires maritimes, armoises. Il peut aussi se cultiver en grands pots (au moins 25 cm de profondeur), mais pas à réserve d’eau.
Il apprécie les terres calcaires
On le plante à l’automne ; si votre terre est lourde, ajoutez cailloux et sable, et plantez en butte ou sur un talus permettant un bon écoulement de l’eau ; si elle est acide, ajoutez un amendement calcaire. Il s’enracinera pendant l’hiver et redémarrera — un peu tard parfois — au printemps. Pour qu’il se ramifie, on pince les jeunes tiges lorsqu’elles atteignent 30 à 40 cm. La taille proprement dite se pratique à la sortie de l’hiver sur les rameaux restants de l’année précédente, que l’on rabat à 15-20 cm du sol.
C’est une plante facile, ne craignant ni la sécheresse, ni le sel de bord de mer, ni le calcaire, et peu sujette aux maladies. Elle résiste aux gelées jusque vers – 10 °C ; au-delà, la souche résiste si l’on prend la précaution de la protéger l’hiver d’un bon matelas végétal (feuilles, branches, pailles).
Marcottez la glycine pour la multiplier
Originaire d’Asie, la glycine a donné lieu aux créations horticoles que nous connaissons. Et si les formes bleues-violacées sont les plus courantes, il en existe aussi à fleurs blanches.
C’est une plante très rustique qui se contente d’une faible épaisseur de terre pauvre. Elle redoute le calcaire. On peut même l’installer sur une terrasse.
Selon les goûts, elle peut en effet se conduire en tonnelle ou palissée, ou même en arbre. C’est en été qu’on peut assurer sa multiplication végétative par marcottage. L’opération est facilitée par son allure de liane. Pour cela, choisissez des branches qui traînent par terre. Enterrez-les à une dizaine de centimètres de profondeur en laissant ressortir leur extrémité. Arrosez régulièrement. En fin d’automne ou d’hiver, la marcotte aura émis des racines. Sevrez-la en coupant la tige qui la rattache au plant mère. Pour faciliter la transplantation, vous pouvez installer la tige à marcotter dans un pot ajouré que vous enterrerez.