La ville de Tarbes procède à la restauration de la serre du parc Chastellain destinée à devenir “la vitrine” de l’opération de rénovation urbaine du quartier Bel-Air.
C’est un bijou architectural de la ville de Tarbes, trop longtemps oublié et caché entre le parc Chastellain et la Maison du Parc National des Pyrénées, à l’arrière d’une maison style “chalet” du XIXe siècle. Après celle du jardin Massey beaucoup plus connue, la serre du parc Chastellain, beaucoup plus discrète, est aussi remise en valeur par la ville de Tarbes.
Une histoire liée à Achille Fould
“Dès 1839, Achille Fould, banquier et homme politique, député et sénateur des Hautes-Pyrénées, est devenu propriétaire d’un ensemble de terrains à la sortie sud de la ville puis d’une maison style “chalet” dont l’extension se poursuivra jusqu’en 1 854 avec le jardin ouvrant sur les Pyrénées.
Les plans datés de 1 859 ne mentionnent aucune serre, même si certains détails architecturaux laissent penser que son édification pourrait être concomitante à la restauration du chalet” rappelle le responsable du service patrimoine de la ville de Tarbes, en faisant l’historique de cet ouvrage remarquable. Avec le temps, cet élément essentiel du patrimoine tarbais est tombé aux oubliettes.
Deux projets en un
La ville de Tarbes a décidé d’engager des travaux de restauration “dans le but de réutiliser cet édifice dans un premier temps comme espace d’exposition tout au long de la restructuration du quartier Bel-Air, dans le cadre du nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU)” explique l’adjoint aux travaux du maire de Tarbes Bruno Larroux.
En d’autres termes, la structure est destinée à devenir “la vitrine” de l’opération de rénovation urbaine du quartier Bel-Air.
Dans un second temps, l’ouvrage d’art sera redonné au Parc National des Pyrénées pour qu’il retrouve sa fonction initiale de serre, notamment de démonstration de fleurs de montagne.
La restauration de la maçonnerie à l’enduit à la chaux, de la structure métallique et la pose des verres courbés sur mesure, exigent beaucoup de savoir-faire et de minutie de la part des entreprises spécialisées.
La fin des travaux qui ont débuté en octobre 2024 et dont le montant total est de plus de 240.000 € (subventionné à près de 90.000 €), est prévue en septembre.