À partir de 2026, les pêcheurs de loisir devront déclarer en ligne leurs prises de merlu, bar, thon rouge ou certaines dorades. Une obligation, déjà en vigueur pour les professionnels.
Toute prise de merlu, de bar, de thon rouge ou de certaines dorades devra être déclarée aux autorités à partir de 2026, en application d’un règlement européen que le ministère de la Transition écologique prévoit de transposer en France.
Le ministère évoque ce changement pour les “pêcheurs récréatifs français”, à compter du 10 janvier. Les professionnels de la pêche ont déjà cette obligation de déclarer leurs prises.
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Ce projet d’arrêté délimite les zones concernées en fonction des poissons : la Manche et l’Atlantique pour le lieu jaune (dit aussi merlu ou colin) et le bar ; la Manche, l’Atlantique et la Méditerranée pour le thon rouge et la dorade rose ; la Méditerranée pour la dorade coryphène.
Cette première liste est “de nature à s’étoffer” avec d’autres espèces, en fonction de l’évolution des populations. “La meilleure connaissance du secteur de la pêche de loisir en mer est un enjeu essentiel, qu’il s’agisse de documenter la population des pêcheurs concernés et les prélèvements des stocks de poissons”, explique le ministère.
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Il veut ainsi “renforcer l’exploitation durable des ressources”. La consultation doit être suivie d’un arrêté pris par le prochain gouvernement, a indiqué le ministère.
Un demi-million de pêcheurs depuis une embarcation
Restent à définir, notamment, les modalités de cette déclaration en ligne. D’après des statistiques de l’observatoire FranceAgriMer en 2017, un demi-million de personnes s’adonneraient en France à la pêche depuis une embarcation, dont à peu près la moitié sont “des pêcheurs récréatifs” qui “possèdent un bateau pour se livrer à la pêche en mer”.
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Le lieu jaune, très apprécié des consommateurs, est une espèce protégée pour laquelle les scientifiques souhaiteraient un moratoire, face à l’effondrement des populations. Le thon rouge, l’un des poissons les plus convoités, a subi des années de surpêche à la fin du siècle dernier, avant l’établissement de quotas dans les années 2000, qui commencent à produire un effet positif.
La dorade rose, qui a subi une pêche intensive dans les années 1980, reste soumise à des quotas de pêche. Enfin la dorade coryphène (également appelée mahi-mahi) est relativement protégée par sa croissance très rapide.