Le directeur de l’entreprise Barcos à Tarbes et président de la Fédération des transporteurs d’Occitanie témoigne des conséquences du blocage des agriculteurs “qui paralyse en priorité notre département et pénalise nos entreprises”.
“Des centaines de chauffeurs routiers vont passer Noël dans leur camion”. Le directeur de l’entreprise Barcos à Tarbes et président de la Fédération des transporteurs d’Occitanie, entend “pousser un coup de gueule”.
Non pas contre les éleveurs qui défendent “des revendications légitimes” mais contre leur mode d’action, le blocage des autoroutes, “qui paralyse en priorité notre région et notre département, et ce faisant pénalise lourdement les entreprises de transport et les chauffeurs.
Pourquoi ce sont toujours les mêmes qui doivent supporter les conséquences du mouvement, alors qu’il y a des cibles plus appropriées ?”.
Des temps de trajet parfois multipliés par deux
“À titre d’exemple, mes camions doivent passer par Loucrup et par Mauvezin pour rejoindre l’A64 au niveau de Montréjeau.
L’augmentation considérable du temps de trajet, par exemple de deux à quatre heures pour un Tarbes-Bayonne, entraîne un allongement de leur temps de service, témoigne Jean-Claude Barcos. Or, au bout d’un certain nombre d’heures de travail, ils sont obligés de s’arrêter pour se reposer car s’ils ne respectent pas la réglementation européenne, ils sont passibles d’amendes allant de 135 à 750 €.
Non seulement ils prennent du retard dans leur livraison mais en plus ils ne pourront pas rentrer chez eux pour Noël. Au moins quatre de mes chauffeurs sont dans ce cas de figure”.
Une hausse de 15 % de la consommation de carburant
Le dirigeant évoque aussi “les risques accrus d’accidents sur les déviations mises en place qui sont souvent des routes étroites où deux camions poids lourd ne peuvent pas se croiser”.
Sans compter les lourdes conséquences “sur la chaîne économique”, en particulier pour les entreprises du secteur des transports : “une hausse moyenne de 15 % de la consommation de carburant, et le manque à gagner en raison des clients qui anticipent leur fermeture à cause du blocage”.
Le président de la Fédération des transporteurs d’Occitanie tient “à saluer tous les chauffeurs de la région qui ont assuré les livraisons en cette période de Noël, malgré des conditions de travail dégradées et un allongement du temps de service”.