La dermatose nodulaire bovine suscite plus que jamais la colère dans le Gers. L’aide de 500 000 € proposée est jugée insuffisante par les agriculteurs. Face à cette situation, les organisations refusent de choisir les bénéficiaires et maintiennent la pression. Les locaux de la DDT ont été visés ce mardi soir.
“Il n’y aura pas de trêve”, annonce la Chambre d’agriculture du Gers. La réunion qui s’est tenue ce mardi 23 décembre à 17 h à la préfecture du Gers autour de la répartition de l’enveloppe destinée à faire face aux conséquences de la dermatose nodulaire bovine a rapidement tourné court.
Jugée “misérable” et “ridicule au vu de la conjoncture actuelle”, cette aide de 500 000 € pour un département comptant 67 000 bovins et plus de 1 100 éleveurs a provoqué la colère des représentants agricoles.
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Après un échange tendu avec les services de l’État, le groupement de défense sanitaire, la Chambre d’agriculture du Gers et la Coordination rurale ont quitté la salle en refusant de participer à une sélection des bénéficiaires qu’ils jugent indécente. “Hors de question de choisir entre tel ou tel éleveur pour quelques miettes”, souligne le président de la Chambre, Lionel Candelon-Bonnemaison.
Les organisations dénoncent aujourd’hui un gouvernement “totalement à côté de la plaque”, rappelant que tous les éleveurs sont impactés, tant à l’export que sur les marchés locaux. “Cette enveloppe ne représenterait que quelques euros par bovin, c’est lunaire”, poursuivent-elles.
La CR 32 affirme maintenir la mobilisation : “Il n’y aura pas de trêve tant que l’État n’aura pas compris ce qu’il se passe localement.” Ce mardi soir, ce sont de nouveau les entrées des locaux de la DDT qui ont servi de défouloir aux agriculteurs placés sous la bannière de la Coordination Rurale. Une quarantaine de tracteurs et bennes ont défilé jusqu’à minuit sur place, laissant leurs dépôts avec méthode place du Foirail à Auch.