Des enquêteurs se sont rendus sur la commune du Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence) ce lundi 22 décembre et ont saisi deux vélos au domicile des grands-parents du petit Émile.Ils vont faire l’objet d’expertises, alors que “l’intervention d’un tiers” est une piste désormais privilégiée.
L’enquête autour de la mort du petit Émile Soleil semble prendre une tournure nouvelle. Des enquêteurs de la section de recherches de Marseille se sont rendus sur la commune du Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence) à deux reprises en l’espace de huit jours. D’abord le 16 décembre dernier, pour perquisitionner plusieurs lieux clés cités dans le dossier d’enquête. Dans la matinée de ce lundi 22 décembre ensuite : il s’agissait surtout pour les enquêteurs de prélever des éléments qui feront par la suite l’objet d’expertises. Deux vélos ont ainsi été saisis au domicile des grands-parents du petit Émile, selon nos confrères de BFMTV, qui parlaient dans un premier temps d’un “objet volumineux”. Ces derniers vont faire l’objet d’expertises.
Si ces “objets” intriguent, c’est avant tout parce qu’ils pourraient permettre aux enquêteurs de fermer certaines portes dans une affaire où “l’intervention d’un tiers” est aujourd’hui privilégiée. Au cœur des investigations : le crâne de l’enfant, retrouvé par une randonneuse au mois de mars 2024. En effet, un rapport anthropologique – rendu au début de l’année 2025 – revient avec précision sur les lésions observées sur la boîte crânienne de la toute jeune victime. L’une d’entre elles, située à côté du zygomatique droit (un os situé en haut de la pommette) vient écarter la thèse d’un choc avec un véhicule, d’une intervention animale ou d’une chute accidentelle. Les experts privilégient plutôt la thèse d’un “coup volontaire”, un “traumatisme facial violent” lié à “l’intervention d’un tiers” qui aurait été porté sur le crâne du jeune Émile, potentiellement avec un objet.
Un déplacement du corps
L’étude “des germes et des insectes”, prélevés sur les os de la victime, s’est également avérée déterminante dans cette enquête. Elle a permis d’établir que le corps de l’enfant aurait été déplacé. Il aurait par ailleurs été conservé durant “de longs mois dans un endroit clos, à l’abri des intempéries mais peu hermétique”.
La cellule d’enquête s’était également intéressée au tee-shirt du petit Émile, retrouvé à une dizaine de mètres du crâne : le vêtement ne montrait aucune trace de décomposition humaine, signe qu’il n’était sans doute pas porté par l’enfant lorsque celui-ci est mort.
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Les résultats des récentes expertises ont poussé les juges d’instruction à auditionner à nouveau les grands-parents de l’enfant – Anne et Philippe Vedovini – ainsi que deux de leurs enfants, Maximin et Marthe, au début du mois de décembre. Tous ont été entendus en qualité de “partie civile”. Ces derniers n’ont fait l’objet d’aucune poursuite.

