Alors que le blocage de la RN 20 continue, la fédération de la chasse de l’Ariège apporte un soutien sans faille aux agriculteurs, qui protestent contre l’abattage systémique des cheptels, mis en place par le gouvernement pour lutter contre la dermatose nodulaire contagieuse. Jean-Luc Fernandez président de la fédération, s’inquiète de la gestion des futures crises sanitaires.
Les chasseurs ariégeois apportent leur soutien aux agriculteurs. Dans un communiqué de presse, le président de la fédération de la chasse de l’Ariège a dénoncé la politique d’abattage des cheptels au premier cas de dermatose nodulaire contagieuse (DNC). Jean-Luc Fernandez a ainsi tenu à exprimer son “soutien plein et entier” aux éleveurs locaux, durement éprouvés par les conséquences de la DNC.
En effet, depuis la disparition forcée d’un élevage entier de 208 vaches aux Bordes-sur-Arize, il y a une dizaine de jours, la colère des agriculteurs ne descend pas. La RN 20, en direction de Tarascon, était toujours coupée ce samedi 20 décembre, premier week-end de vacances scolaires.
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Une gestion de crise jugée brutale
Ainsi, le monde de la chasse ne cache pas son amertume face aux récentes décisions gouvernementales. Alors que la Chambre d’agriculture, avec l’appui des syndicats et du Préfet, préconisait un abattage sélectif des bêtes contaminées assorti d’un protocole de suivi rigoureux, le ministère aurait balayé ces propositions.
Pour la fédération de la chasse d’Ariège, l’abattage total de plus de 200 bêtes imposé par les autorités est une “sauvagerie”. “C’est un traumatisme affreux pour les éleveurs concernés et pour chacun d’entre nous”, déplore son président Jean-Luc Fernandez, qui s’interroge sur la pertinence d’une telle intransigeance.
L’ombre de nouvelles menaces
Au-delà de la solidarité, c’est aussi une inquiétude grandissante qui s’installe. La fédération souligne que la “colère gronde” et que cette mobilisation pourrait s’étendre au-delà du monde agricole. En cause : l’apparition “mystérieuse” de nouvelles pathologies contagieuses de l’autre côté de la frontière espagnole.
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Enfin, Jean-Luc Fernandez précise que les chasseurs ariégeois seront “attentifs et mobilisés” face à la gestion des crises sanitaires à venir. “L’avenir nous dira si cette voie était la seule possible”, conclut-il, laissant planer le spectre d’une grogne sociale plus profonde.

