December 20, 2025

Montpellier-Castres : 20 minutes d’absence, un retour presque inespéré… Comment le CO a décroché un bonus défensif au MHR

l’essentiel
Dépassés en début de match, les Castrais sont revenus dans les clous de la victoire, l’ont même tenue quelques minutes, mais ont manqué de régularité pour la valider ce samedi 20 décembre à Montpellier (31-33).

Il est forcément difficile d’espérer plus quand on rentre aussi mal dans sa rencontre. Mais il est tout autant frustrant de ne pas rapporter plus quand l’espoir s’est à ce point rallié à son camp. Au moins, de son voyage à Montpellier, le Castres Olympique sera rentré avec un point de bonus défensif ce samedi 20 décembre. Plus qu’un point, ce sont également des regrets que les hommes de Xavier Sadourny auront chargés dans la soute du bus. Car, lorsque Jérémy Fernandez convertissait une pénalité à près de 55 mètres (31-30, 74), le CO s’est électrisé, flairant le bon coup. Avant que Léo Coly ne vienne décharger cette énergie en sanctionnant une faute castraise en mêlée (31-33, 77).

Les Castrais d’Ambadiang rentrent avec un point du Septeo Stadium
Les Castrais d’Ambadiang rentrent avec un point du Septeo Stadium
AFP – SYLVAIN THOMAS

La charge électrique aura finalement circulé sur le pré une bonne partie de ce match. Entre des accrochages et échanges verbaux – quelques inimitiés résiduelles entre anciens coéquipiers aussi –, le capitaine Baptiste Delaporte recadré assez sèchement par l’arbitre Ludovic Cayre à deux reprises, et cette fin de rencontre serrée, la tension a été palpable. Tendue, l’après-midi l’aura rapidement été pour les “bleu et blanc”, qui accusaient un retard conséquent très tôt, trop tôt. À tel point qu’on s’est demandé si Montpellier n’allait pas faire cavalier seul ce samedi.

20 minutes qui pèsent lourd

Non, les Castrais se sont réveillés, ou du moins ont fait preuve de réalisme pour être en bonne position à la pause (14-20), puis retrouvé de la vigueur en seconde période. Deux essais par période ont laissé de la vie dans les jambes tarnaises. À chaque fois avec malice comme sur la première réalisation à la suite d’une audacieuse combinaison en touche propulsant Christian Ambadiang sur un Domingo Miotti laissé un peu seul par ses partenaires (7-17, 25), ou sur la dernière de Fernandez, par-dessus un ruck (28-30, 66). Ou encore avec opportunisme à l’image d’un Andrea Cocagi, saltimbanque jonglant avec le ballon, passeur décisif pour Adam Vargas (14-20, 36).

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De la réussite et du tableau noir, il fallait bien cela à des “bleu et blanc” complètement à côté de leurs pompes sur leurs entames de périodes, et surtout durant les 20 premières minutes. Les plaquages manqués, notamment sur l’essai de Maël Moustin (0-17, 15), furent bien trop nombreux afin d’enrayer une équipe montpelliéraine avide de jeu, répétant les passes après-contact et les prises d’intervalles dans une défense ouverte aux quatre vents – ce qui s’est d’ailleurs bien vu sur la première réalisation des Héraultais, lancée depuis leurs 40 mètres, mais dont deux transmissions furent à la limite de l’en-avant voire au-delà (Gabriel Ngandebe : 0-10, 5).

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Rien n’allait chez les hommes de Xavier Sadourny, pénalisés dès le coup d’envoi (0-3, 1), indécis dans leurs choix offensifs, peinant à trouver la solution face à la meilleure défense du championnat malgré des actions intéressantes telles que la prise d’intervalle d’Enzo Hervé sur l’essai de Vargas, ou cette utilisation de la touche entre le premier essai ou celui de Loris Zarantonello – sa troisième réalisation sur ballon porté en autant de sorties (21-30, 61). Alors oui, l’état d’esprit a permis de revenir de loin, de frôler le succès. Cela, le CO n’en manque pas. De la régularité en revanche…

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