Récemment, les réseaux sociaux se sont interrogés pour essayer de savoir qui d’Eliud Kipchoge, Tadej Pogacar ou Léon Marchand s’imposerait s’ils s’affrontaient sur un Ironman. Le média Eurosport a tenté de répondre à la question ce vendredi 8 août.
C’est le débat qui agite les réseaux sociaux ces derniers jours : qui de Léon Marchand, Tadej Pogacar ou Eliud Kipchoge remporterait un Ironman s’ils s’affrontaient ? Pour rappel, un Ironman est un triathlon extrême composé de 3,8 kilomètres à la nage, 180 à vélo et un marathon en course à pied.
Il faut préciser que les trois athlètes ont été sélectionnés car ils représentent dans l’imaginaire collectif ce qui se fait de mieux respectivement en natation, cyclisme et course à pied. Cependant, Marchand n’est certainement pas le meilleur nageur sur 3,8 kilomètres puisqu’il est spécialisé dans les courtes distances, Pogacar pourrait trouver son maître sur un contre-la-montre de 180 kilomètres tandis que Kipchoge a vu son record du monde du marathon récemment battu par Kelvin Kiptum.
Eurosport a tout de même tenté de répondre à la question ce vendredi 8 août en interrogeant des experts. Selon Quentin Misser, triathlète depuis plus de 18 ans, finisher d’Ironman et coach, la question n’est déjà pas bonne. Il considère que, malgré leur niveau évidemment extrêmement élevé en sport, aucun des trois athlètes n’aurait la garantie d’aller au bout.
Le cyclisme, partie principale de l’Ironman
Sans entraînement spécifique, il estime les chances d’arriver au terme de la course à “75 %” pour Pogacar contre “40 %” pour Kipchoge et “20 %” pour Marchand. Il considère, comme Steeve Chainel et Anthony Roux, les deux autres experts interrogés par Eurosport, que le vainqueur du Tour de France est celui qui aurait le plus de chance de l’emporter. “Sur un Ironman, le temps que tu passes sur le vélo, c’est la moitié ou les deux tiers de l’épreuve. Et comme c’est là-dessus qu’il fera le plus d’écart… C’est juste mathématique”, détaille Chainel, ancien cycliste professionnel.
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Misser estime que Kipchoge et Pogacar “auraient peut-être 30 ou 40 minutes de retard à la sortie de l’eau” sur Marchand. Loin d’être suffisant pour que le nageur conserve cette avance sur la partie à vélo selon lui. Anthony Roux est encore plus fataliste pour le quadruple champion olympique. “Sans préparation, Marchand ne pourra pas le finir”, considère l’ancien cycliste qui avance que “son poids va l’handicaper sur le vélo et la course”, au contraire de Kipchoge, avantagé par sa morphologie. Pour que le Toulousain ait une chance, si infime soit-elle, “il faut que ce soit le plus plat possible”, abonde Misser.
En effet, face à deux athlètes légers comme Pogacar et Kipchoge, le corps de Marchand ne semble pas prédestiné à performer sur ce type d’efforts. Les spécialistes lui donnent tout de même l’avantage sur un point. “Par rapport aux autres, c’est celui qui a le plus de séances et qui répète le plus le mouvement sportif”, concèdent-ils. Ce volume de travail, couplé à son âge, pourrait lui permettre d’allonger ses muscles en multipliant les séances de course et de vélo, et ainsi de perdre du poids pour s’approcher d’une forme idéale pour performer sur Ironman. Tout cela ne reste que des suppositions et il y a fort à parier qu’aucun des trois athlètes ne mettra sa discipline en pause pour se lancer dans un défi aussi exigeant.