L’ancien nageur vedette et champion olympique se retrouve au cœur d’une plainte pour escroquerie autour d’une cryptomonnaie liée à un projet personnel. Entre promesses de gains mirobolants et disparition des fonds, l’ex-sportif clame son innocence et prépare sa riposte judiciaire.
                            
Amaury Leveaux, l’ex-nageur, champion des bassins internationaux, nage désormais en eaux troubles. Multimédaillé et ancien recordman du monde du 100 m nage libre, le champion olympique de Londres 2012 est aujourd’hui accusé par des investisseurs d’escroquerie dans le cadre de son projet Spantale, une plateforme de sponsoring utilisant une cryptomonnaie, comme le révèle Le Parisien-Aujourd’hui en France.
Tout commence en 2021, lorsque les époux B. décident d’investir 100 000 euros pour soutenir la carrière de leur fille cavalière. L’ancienne star des Bleus leur propose d’acheter six millions de jetons AEL Token à prix réduit lors de la prévente, en promettant de rembourser si le cours chute.
Au début, la culbute est spectaculaire : le portefeuille virtuel affiche 2,5 millions d’euros début 2022. Mais très vite, la magie s’effondre. En avril, la somme est réduite à zéro, le compte étant bloqué et les fonds partis sur un compte en Allemagne, lié à une société française radiée.
“L’escroquerie est grossière. La plate-forme n’a jamais existé, les tokens n’ont eu aucune utilité, donc aucune valeur. En d’autres termes, les investisseurs ont été floués”, explique Me Robin Binsard, avocat des plaignants.
“Je ne me suis pas enrichi”
Amaury Leveaux se défend, affirmant avoir été lui-même victime d’une société de cryptomonnaie à laquelle il avait prêté son image. “Pour une raison qu’on ne s’explique pas, la crypto a été vendue dans le délai où elle devait rester bloquée, c’est pourquoi le cours s’est effondré”, justifie Me Bernard Benaiem, avocat de l’ex-nageur.
“Ce n’est pas une escroquerie. Je n’ai pas disparu, je ne me suis pas enrichi”, insiste Amaury Leveaux, “très affecté” par cette affaire.
L’ex-champion, qui a mis fin à sa carrière en 2020, prépare une plainte au pénal contre la société à l’origine du fiasco. La justice devra désormais trancher dans une affaire mêlant cryptomonnaies, investissements risqués et image d’une figure sportive.

