Au cœur du bel éventail de motorisations du Jeep Avenger, le petit 110 ch micro hybridé n’a pas à rougir bien au contraire. Il permet des consommations très raisonnables tout en remplissant au mieux sa mission avec quelques séquences en tout électrique et un bon confort d’utilisation.
Elle ne porte pas le plus joli nom de la très riche histoire de l’automobile mais peut se vanter d’un taux de « fertilité » très au-dessus de la moyenne. Au sein de la « maternité » Stellantis, la plate-forme CMP/eCMP (compact modular platform) est plus prodigue qu’un vol de cigognes au printemps ! Peugeot 2008, DS 3, Opel Mokka, Corsa, Frontera, Alfa Romeo Junior, Citroën C4, Fiat 600, Lancia Ypsilon, entre autres, figurent sur le faire-part encombré du groupe, tout comme la Jeep Avenger de notre essai.








Forcément, tous ces bébés ont du mal à cacher un petit air de famille, mais « l’américaine » de la fratrie ose quand même de sacrées différences. Elle exhibe fièrement ses formes, son tempérament aussi, marqué par les souvenirs baroudeurs de la maison. L’incontournable calandre, les élargisseurs d’aile, les jantes étoilées, l’aileron façon dents de la mer déployé sur la parte arrière de la caisse, tout ça dans un parfait équilibre, les dessinateurs n’ont pas éternué au moment de conclure !
Silence reposant en ville
La voiture de l’année 2023 dans cette proposition e-hybride de 110 ch est positionnée « modestement » mais s’inscrit parfaitement dans les besoins du moment avec une petite hybridation mais des consommations bien maîtrisées (un simple petit effort permet de rester autour des six litres) et, ce n’est pas si fréquent en ce moment, un vrai agrément d’utilisation.





On peut même effectuer des bouts de parcours (pas trop longs) jusqu’à 30 km/h et des manœuvres en tout électrique et donc dans un silence reposant. Ensuite, avec l’efficacité du système de freinage régénératif on se laisse conduire en oubliant presque la pédale de frein. On ne risque pas de décoller sur l’autoroute (même si les bruits d’air envahissants peuvent le laisser croire) mais on ne râle jamais contre un éventuel manque de puissance. Plutôt bien conçue sur les autres modèles du groupe, la commande de boîte, différente ici n’est vraiment pas pratique et pas toujours réactive. Dommage… Sur les tracés un peu sinueux que nous empruntons si souvent dans notre belle province, l’Avenger, bien servi par son empattement, son train avant très actif et une direction précise fait preuve d’un comportement étonnant.









Elle sait même quitter la route !
Les relances sont vivantes, les accélérations correctes et la disponibilité du couple à bas régime intéressante. Autre très bon point, les capacités « off road » de l’Avenger qui ne bénéficie pas ici de la traction intégrale mais défie de nombreuses situations par ses dimensions, sa garde au sol et ses angles d’attaque. Plusieurs modes de traction spécifiques au menu, boue, sable, neige, assistance en descente épatante et antipatinage bien amélioré complètent la panoplie « aventurière ».





Pour un peu on oserait tenter des franchissements impossibles. À l’intérieur, on se sent très vite à l’aise avec un habitacle accueillant, des sièges confortables, une bonne position de conduite et de nombreux rangements qui renforcent l’aspect pratique. La climatisation se contrôle grâce à des touches physiques, c’est toujours mieux. La planche de bord imite celle de la Fiat 600, une de ses cousines mais on note quand même la trace de la fameuse Willlys sur le haut. Parmi les détails craquants qui accompagnent vos voyages à bord, le petit personnage qui vise le ciel avec son télescope. Un des nombreux petits clins d’œil discrets que l’on découvre ou redécouvre en chemin.





LA FICHE
Longueur : 4084 m
Largeur : 1776/1981 mm
Hauteur : 1528 mm
Empattement : 2560 mm
Garde au sol : 20 mm
Volume du coffre : 380/1275 litres
Nombre de portes : 5
Nombre de places : 5
Capacité du réservoir : 44 litres
Poids : 1355 kg
Énergie : essence micro hybride
Motorisation : 1.2 Turbo 3 cylindres en ligne
Puissance : 100 ch/81 kw
Cylindrée : 1199 cm³
Couple maxi : 205 Nm
Bloc électrique : 21 kW/28 ch
Puissance maximale combinée : 110 ch
Batterie : lithium-ion 0,9 kWh
Vitesse maxi : 184 km/h
0 à 100 km/h : 10’’4
Transmission : traction
Boîte de vitesses : automatique 6 rapports
Émissions CO2 : 111-113 g/km
Consommation mixte : 5,4 l/100 km
Puissance administrative : 5 CV
LES +
– le style, très « Jeep »
– le confort d’utilisation, notamment… en ville
– la « musique » métronomique du clignotant
– l’habitacle très accueillant
LES –
– les commandes de boîte mal pensées et pas intuitives
– l’habitabilité arrière
– l’accoudoir central mal positionné et peu pratique
– l’insonorisation perfectible quand on prend de la vitesse
LE CHIFFRE
4 > Motorisations. Il faut être difficile pour ne pas trouver « son » moteur au catalogue du Jeep Avenger. Avec quatre propositions, de quoi rendre jaloux ses cousins du groupe. Au choix le 100 ch essence (avec boîte manuelle) d’entrée de gamme, le bloc hybride 4xe avec le trois cylindres porté à 136 ch et offrant une transmission intégrale, la 100 % électrique autorisant une autonomie de 380 kilomètres, et la micro hybride 48V de notre véhicule d’essai.
LE DÉTAIL
Écran tactile > Positionné « flottant » sur le haut de la planche de bord, parfaitement en vue (ce n’est pas aussi clair sur d’autres modèles du groupe), il reprend le système d’infodivertissement désormais bien connu dans la famille Stellantis. 10,25 pouces et des fonctions faciles à utiliser. Grâce à deux boutons placés sous l’écran, on peut se balader et naviguer dans les menus en toute simplicité.
LE PRIX
26 500 €
LA NOTE
14/20

