Pour faire face à la menace de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), le Gouvernement a annoncé une accélération de la vaccination généralisée des bovins dans le Sud-Ouest. Le Tarn est directement concerné par ce dispositif exceptionnel, destiné à protéger le cheptel et à empêcher l’apparition de tout foyer dans le département.
À l’issue de deux réunions interministérielles présidées par le Premier ministre, l’État a décidé de renforcer sa stratégie sanitaire en instaurant un large cordon de vaccination autour des départements touchés. Bien que le Tarn ne compte à ce stade aucun foyer déclaré, il est intégré à ce périmètre préventif, aux côtés notamment du Gers, de l’Hérault ou des Landes.
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Dans un message diffusé sur les réseaux sociaux, le préfet du Tarn a confirmé le lancement imminent d’une campagne de vaccination généralisée et accélérée des bovins sur l’ensemble du territoire tarnais. Cette décision répond à une demande exprimée de manière consensuelle par la profession agricole lors d’une réunion organisée en préfecture, et relayée par le président de la chambre d’agriculture du Tarn, Sébastien Bruyère.
La vaccination, obligatoire et gratuite, vise à protéger au plus vite le cheptel départemental contre la DNC. Les services vétérinaires de l’État (DDETSPP) travaillent en étroite coordination avec les vétérinaires libéraux et les représentants des éleveurs afin d’en définir les modalités pratiques. Des livraisons de vaccins spécifiquement dédiées au Tarn sont en cours d’organisation par le ministère de l’Agriculture, afin de garantir un démarrage rapide et sans rupture de stock.
Premières injections dès vendredi, mouvements d’animaux encadrés
Selon le préfet, la mesure entrera en vigueur dès ce vendredi 19 décembre au matin, avec les premières vaccinations réalisées dans la foulée. Il a tenu à remercier les vétérinaires et les éleveurs pour leur mobilisation, jugée essentielle à la réussite de cette campagne sanitaire d’ampleur.
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En parallèle, les déplacements de bovins sont strictement encadrés. Les mouvements d’animaux seront interdits jusqu’à 28 jours après la vaccination, afin de limiter tout risque de propagation du virus. Des contrôles renforcés seront mis en place sur le territoire. Les contrevenants s’exposent à des sanctions pouvant aller jusqu’à 750 euros d’amende par bovin transporté, ainsi qu’à des poursuites pénales.
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Il est rappelé que 38 communes du sud du Tarn sont déjà soumises à la vaccination obligatoire, en raison de la proximité d’un foyer détecté près de Limoux, dans l’Aude, à moins de 50 kilomètres de la frontière départementale.
À l’échelle nationale, cette campagne exceptionnelle concerne près de 750 000 bovins et mobilise des moyens humains et logistiques importants, incluant vétérinaires civils, militaires et élèves vétérinaires. Elle s’inscrit dans un plan plus large de soutien à l’élevage du Sud-Ouest, avec des aides financières et des mesures d’accompagnement destinées à sécuriser durablement la filière bovine. Pour le Tarn, l’enjeu est clair : anticiper la crise pour préserver l’avenir de son élevage.
Par ailleurs, ce mercredi midi, les agriculteurs restent mobilisés sur la rocade d’Albi et désormais au niveau de l’échangeur de Tanus sur la RN 88 dans le sens Toulouse vers Séverac-le-Château.