La disparition d’Allan Bryant, vu pour la dernière fois quittant une discothèque écossaise en novembre 2013, reste un mystère. 12 ans plus tard, sa famille dénonce le harcèlement qu’elle subit de la part de médiums et de “True crime” sur les réseaux sociaux.
La disparition mystérieuse d’Allan Bryant, vu pour la dernière fois dans la nuit du 2 au 3 novembre 2013 à Glenrothes en Ecosse, continue de hanter la famille Bryant. Allan Bryant Sr et Marie Dugan sont convaincus que leur fils, alors âgé de 23 ans, a été assassiné après avoir quitté une discothèque baptisée Styx à 2h du matin. Mais, au-delà de l’absence de corps ou de réponses sur le sort de leur enfant, c’est tout autre chose qui hante aujourd’hui la famille. Les parents d’Allan Bryant dénoncent le calvaire infligé par les “médiums” et détectives amateurs du web, fans de “True crime” (d’affaires criminelles) sur les réseaux sociaux.
Dans les colonnes du Sun, Allan Bryant Sr raconte que sa famille est “harcelée par des médiums et des voyants” depuis 12 ans. Ces individus diffusent des vidéos et des messages contenant des théories sinistres. “Certains d’entre eux entrent dans des détails macabres qu’ils n’ont pas besoin d’évoquer”, a déclaré le père du jeune homme disparu. Certains individus relatent ce qu’il serait arrivé à son fils, à savoir “qu’il a été découpé en morceaux”. “Quand on lit ça, on est bouleversé et en colère”, confie Allan Bryant Sr. La famille est régulièrement taguée dans des contenus de personnes affirmant avoir des visions psychiques sur le lieu où se trouverait le corps.
“Nous avons besoin de faits”
Un récent rebondissement a exacerbé cette douleur. La famille a découvert par hasard que la police avait enquêté secrètement sur une piste anonyme l’an dernier. Une lettre affirmait que les restes d’Allan se trouvaient dans une ferme, mais les vérifications ont prouvé que les descriptions des lieux étaient erronées. Allan Bryant Sr reproche aux enquêteurs de ne pas les avoir informés de cette démarche. Selon lui, ces informateurs sont des trolls utilisant leur tragédie pour obtenir “des mentions j’aime et des vues”.

Par le passé, la famille a déjà subi des abus en ligne. Stewart McInroy a été emprisonné deux fois pour avoir trollé les parents, prétendant même être le meurtrier sur Facebook. Face à cet afflux de fausses informations, Allan Snr insiste : “Nous avons besoin de faits, pas de ça.” L’inspecteur Steven McLean a assuré au Sun que les agents continuent de soutenir la famille et que les récentes informations n’étaient pas “jugées crédibles” après expertise. La police écossaise maintient son appel à témoin pour toute donnée cruciale dans cette enquête toujours en cours.

