Au premier jour du procès de Cédric Jubillar, accusé du meurtre de sa femme Delphine, la cour a évoqué sa relation avec ses deux enfants, Louis et Elyah. L’enquête psychologique et les propos de l’accusé ont permis de dresser un premier état des lieux de ces liens familiaux.
Dès la première journée du procès de Cédric Jubillar, la cour s’est arrêtée sur la relation de l’accusé avec ses deux enfants, Louis, aujourd’hui âgé de 11 ans, et Elyah, 6 ans. Au moment de la disparition de leur mère, Delphine Jubillar, en décembre 2020, le garçon avait 6 ans et sa sœur seulement 18 mois.
Au cours de l’enquête, le fils a été entendu à trois reprises, livrant des éléments déterminants sur la nuit de la disparition. Trop jeune pour comparaître, il ne sera pas appelé à témoigner au procès de son père.
“Autoritarisme”
Ce lundi, une enquêtrice de personnalité est venue dresser le portrait du peintre-plaquiste. Elle a évoqué ses relations compliquées avec ses enfants, évoquant des faits de violence et un “autoritarisme” marqué envers son fils. “Il pouvait donner des gifles à son fils, ou le placer sur ses genoux sur des Lego®”, a rapporté l’experte psychologue Gaëlle Carraux-Alfort.
La prise en charge d’Elyah, alors bébé, avait également suscité des inquiétudes au sein de sa crèche. Les encadrants avaient songé à un signalement, après avoir constaté que l’enfant arrivait parfois avec des vêtements imprégnés d’odeur de tabac. La démarche n’avait finalement pas abouti.
“Nous ne sommes pas face à un bourreau”
À la barre, l’experte a nuancé : “Cédric a subi des violences bien plus graves que celles qu’il a infligées à son fils”. “Nous ne sommes pas face à un bourreau”, plaide son avocat, Me Franck.
Entendu ensuite, Cédric Jubillar a reconnu avoir maltraité son fils. Revenant sur les coups reçus dans son enfance de la part de son beau-père, il s’est lui-même décrit comme un “mauvais fils”, tout en refusant de considérer Louis comme tel.
Des liens rompus
Les liens familiaux sont aujourd’hui brisés. À la barre, l’accusé a confié ne plus envoyer de courrier à ses enfants depuis juillet 2024 : “Malheureusement, je n’ai plus beaucoup de liens avec eux.” Il affirme toutefois avoir repris contact avant le procès. “J’essaie de leur montrer que je suis là”.
Dans les prochains jours et semaines, plusieurs témoins seront amenés à témoigner devant la cour d’assises pour décrire plus en profondeur la personnalité de Cédric Jubillar et ses relations familiales