Alors que la prochaine Coupe du monde se profile (2027, en Australie), la sélection des célèbres All-Blacks traverse une crise profonde. Au pays du long nuage, à l’heure de tirer le bilan de l’année 2025, les sources d’inquiétudes sont nombreuses.
10 ans. 10 ans, déjà, depuis le dernier succès en Coupe du monde de la sélection nationale de rugby la plus connue et la plus emblématique du monde : la Nouvelle-Zélande.
Les All-Blacks et leurs joueurs de légende, de Dan Carter à Jonah Lomu en passant par Richie McCaw, traverse une crise de résultats depuis désormais plusieurs années.
Trois fois champions du monde dans leur histoire (1987, 2011, 2015, record co-détenu avec l’Afrique du Sud), ils ont échoué à reconquérir le Graal lors des Coupes du monde 2019 (3es) et 2023 (2es) et surtout, ils n’ont plus remporté le Rugby Championship – la compétition qui les voit défier chaque année l’Australie, l’Afrique du Sud et l’Australie – depuis 2023.
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Ces derniers jours, les dirigeants ont tiré le bilan d’une année 2025 en demi-teinte. Si les joueurs ont obtenu des victoires solides, les derniers mois ont aussi été marqués par des épisodes qui ont beaucoup marqué au pays du long nuage blanc : une défaite historique à domicile contre l’Afrique du Sud (43-10, 13 septembre), ainsi qu’un revers face à l’Angleterre, une nation du Nord (33-19, 15 novembre).
Ce mardi 16 décembre, nos confrères du New Zealand Herald révèlent une situation inquiétante, plus précisément “un tableau très préoccupant de l’ambiance au sein des All Blacks, de multiples sources faisant état de frustrations internes généralisées”.
“Le départ volontaire de deux entraîneurs adjoints, Leon MacDonald et Jason Holland, ces deux dernières années, a suscité de vives inquiétudes quant à la gestion des All Blacks. Mais les critiques récentes et acerbes venues de l’intérieur, notamment concernant la communication, la confiance, la stratégie et la sélection, ne peuvent être ignorées” écrivent encore nos confrères.
La Fédération se retrouve désormais au cœur d’un dilemme quant au sort du sélectionneur, Scott Robertson (51 ans), arrivé à la tête de la sélection en 2023 : le débarquer maintenant et risquer de perturber la montée en puissance vers le Mondial 2027 (septembre-octobre 2027 en Australie) ou le maintenir en poste avec le risque d’une aggravation du mal.
Pour l’heure, la seconde tendance semble plutôt à l’ordre du jour, ce qui ne manque pas d’alimenter les débats dans le pays. Plusieurs voix s’élèvent, notamment d’anciens de la maison “All-Blacks” pour dénoncer une inaction de la Fédération.