Des fleurs et des bougies déposées pour les victimes de l’attaque de Bondi, à Sydney, le 15 décembre 2025. IZHAR KHAN / GETTY IMAGES VIA AFP
L’Australie est en deuil ce lundi 15 décembre après que quinze personnes ont été tuées et 42 autres blessées dimanche lors d’une attaque par balles sur la célèbre plage de Bondi à Sydney. L’attaque a eu lieu alors que se déroulait la fête juive de Hanoukka, mais l’hypothèse d’un attentat antisémite n’a pas été évoquée par les autorités australiennes dans l’immédiat.
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Selon la police, un des deux assaillants présumés a été tué et l’autre, blessé, se trouve dans un état critique. La police locale a indiqué que les suspects étaient un père et son fils. Les motivations précises du père et son fils ne sont pas encore connues. L’Australie, qui n’avait pas été frappée par une telle tuerie depuis le massacre de Port Arthur en 1996, a mis tous ses drapeaux en berne.
• Le père, Sajid Akram, détenteur de six armes à feu
Le père, Sajid Akram, 50 ans, était entré grâce à un visa en Australie en 1998. Il était détenteur d’un permis pour le port de six armes et faisait partie d’un club de tir. Les six armes en sa possession ont toutes été utilisées lors de l’attaque dimanche, selon la police, qui les a toutes récupérées depuis.
Suite à cette saisie, le Premier ministre australien Anthony Albanese a convoqué une réunion des dirigeants des Etats et territoires australiens, afin de « renforcer la législation sur les armes à feu dans tout le pays », étudier comment améliorer la vérification des antécédents des détenteurs, réfléchir à une interdiction aux étrangers d’obtenir un permis de port d’armes ou encore limiter les types d’armes légales.
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Le chef de la police locale, Mal Lanyon, a précisé que ses enquêteurs avaient « découvert un engin explosif artisanal dans une voiture liée au criminel décédé », l’un des deux tireurs, le père, abattu par la police.
• Le fils, Naveed Akram, aux liens présumés avec une cellule terroriste
Le fils, Naveed Akram, 24 ans, a été blessé pendant l’attaque et est hospitalisé dans un état critique tout en étant placé sous étroite surveillance policière. Selon la police de la Nouvelle-Galles-du-Sud, Etat dont Sydney est la capitale. Il est citoyen australien de naissance.
Son domicile, situé dans la banlieue ouest de Sydney, a été perquisitionné par la police, selon une source anonyme citée par la chaîne publique australienne ABC. Selon la chaîne, deux drapeaux de l’organisation terroriste Etat islamique ont été retrouvés dans leur voiture. Toujours selon nos confrères, Naveed avait fait allégance au groupe terroriste
Le profil de Naveed Akram était connu par les renseignements intérieurs australiens depuis 2019, pour ses liens avec une cellule terroriste qui projetait de commettre un attentat, lequel avait été déjoué par la police.
Au moins 15 personnes ont été tuées à Bondi Beach. DAVID GRAY / AFP
La mère de Naveed Akram a confié au « Sydney Morning Herald » que son fils et son mari lui avaient assuré partir pour le week-end pêcher, à quelques centaines de kilomètres de Sydney. « Il m’a appelée et m’a dit : “Maman, je suis allé nager. J’ai fait de la plongée sous-marine. On va manger maintenant, puis ce matin, on va rester à la maison parce qu’il fait très chaud” », a-t-elle témoigné. « N’importe qui souhaiterait avoir un fils comme le mien… C’est un bon garçon », a-t-elle encore déclaré.
• Un homonyme identifié par erreur comme un assaillant
Une photo largement diffusée en ligne a été prise sur le profil Facebook d’un autre Naveed Akram, qui a imploré ce lundi, dans une vidéo publiée par le consulat du Pakistan à Sydney, que l’on mette fin à la désinformation après avoir reçu des menaces de mort. « Ce n’est pas moi, je n’ai rien à voir avec l’incident ni avec cette personne », a-t-il déclaré, condamnant la « terrible » fusillade.

