45 % des 103 000 doses de vaccin ont été reçues pour prendre en charge les bovins des Hautes-Pyrénées. Vétérinaires et agriculteurs s’organisent pour créer au plus vite cette barrière immunitaire.
Attendue depuis des semaines, la campagne de vaccination contre la dermatose nodulaire contagieuse bovine doit débuter ce mardi dans les Hautes-Pyrénées. Dans un communiqué de presse, ce lundi soir, la préfecture précisait : “La vaccination qui consiste en une seule injection par voie sous-cutanée et est intégralement prise en charge par l’État sur tous les bovins du département, quel que soit leur âge a débuté. 103 000 vaccins ont été commandés (90 000, le vendredi 12 décembre et 13 000, le lundi 15 décembre) par la DDETSPP*. Cela permet la prise en charge des 90 000 bovins des Hautes-Pyrénées. Les vaccins sont directement livrés à partir de ce lundi dans les 18 cabinets vétérinaires concernés du département. À ce stade, 45 % des doses de vaccins ont d’ores et déjà été reçues.”
Les vétérinaires sanitaires, accompagnés dans leur organisation par les services préfectoraux, conduisent la campagne de vaccination selon une priorisation géographique destinée à limiter l’extension de la maladie, d’abord dans la zone de protection, 20 km autour du premier cas détecté sur le département, à Luby-Betmont. “Le préfet des Hautes-Pyrénées a rencontré, ce jour, la profession vétérinaire pour échanger sur l’organisation et assurer les vétérinaires de son soutien dans ces moments difficiles qui nécessitent leur pleine mobilisation, précise la préfecture. À cette occasion, il a pu constater la livraison effective des 16 740 doses commandées par le cabinet.”
Les vétérinaires seront donc en première ligne pour répondre à cette urgence vaccinale. Dans le même temps, les éleveurs sont invités à s’organiser et à se préparer pour accélérer et simplifier cette campagne. “Il faut mettre en place cette campagne de vaccination dans les conditions les plus sûres pour les hommes comme les animaux, précise Lilian Lasserre, vice-président de la chambre d’agriculture. On va par exemple essayer de mettre à disposition des couloirs ou des cages de contention. L’idée c’est d’aller au plus vite pour créer cette barrière immunitaire à l’échelle de tout le Sud-Ouest.”
Réclamée par la profession, la vaccination va donc débuter, quitte à mobiliser de gros moyens. “Les vaccins devaient arriver en fin de journée ce lundi dans les cabinets vétérinaires, précise Jérôme Fourquet, éleveur et élu à la chambre. Il faut que les éleveurs aient les animaux contingentés et prêts pour atteindre le plus rapidement possible les 80 % de vaccination. Il y a toute une entraide à mettre en place. À nous de nous organiser entre nous, par secteurs pour que cette protection se diffuse vite, sans compter les heures.” Codétenteur d’un couloir de contention, Jérome Fourquet est prêt à le mettre à la disposition d’autres éleveurs. “Il faut qu’on mette ça en commun, mais dans le respect des règles sanitaires, en nettoyant et en désinfectant à chaque fois. On essaie de voir avec le SDIS afin d’avoir des lances pour le nettoyage des parcs. Nous allons aussi solliciter les salariés de la chambre pour le volet administratif. Toutes les bonnes volontés sont bienvenues.”

