December 15, 2025

Castres-Édimbourg : "Il m’a dit que j’étais un peu son héros !" Pourquoi l’association Goodhue-Botitu fonctionne si bien au CO

l’essentiel
Associés au milieu du terrain, Jack Goodhue et Vilimoni Botitu ont livré une prestation remarquable ce dimanche 14 décembre lors de la victoire contre Édimbourg (33-0). Le résultat d’une complémentarité indéniable.

À voir leur alchimie sur le terrain, on pourrait presque croire qu’ils sont de la même famille. “On a une relation de grand à petit frère. Il m’admire beaucoup. Il m’a dit que j’étais un peu son héros”, plaisantait le centre néo-zélandais du CO Jack Goodhue au sujet de son associé de ce dimanche 14 décembre Vilimoni Botitu. Lors du large succès face à Édimbourg à Pierre-Fabre (33-0), ces deux-là ont quasiment été les héros du match, tant ils ont éclaboussé cet après-midi de rugby de tout leur talent.

Jack Goodhue a distribué caviars et plaquages ce dimanche 14 décembre.
Jack Goodhue a distribué caviars et plaquages ce dimanche 14 décembre.
DDM – EMILIE CAYRE

Si seul le Fidjien a pu s’affaler dans l’en-but et marquer de son empreinte le tableau d’affichage (64), le duo a joué un rôle majeur dans le succès bonifié des Castrais. “Ce sont de super joueurs, applaudissait le manager olympien Xavier Sadourny. Je ne les découvre pas, mais je suis très satisfait de leur prestation. Jack et Boti, c’est un bon équilibre.” Il faut dire que cette association entre un joueur créatif tel que le champion olympique 2021 de rugby à VII et un gestionnaire de la trempe du All Black (18 sélections) est d’une complémentarité indéniable.

Deux joueurs investis

En dépit de nombreuses fautes de main en première période, comme l’ensemble de son équipe, le Fidjien a constamment apporté du danger, avec sa vitesse, sur le rideau défensif écossais, initiant lui-même l’action de son essai. Tandis que le Néo-Zélandais, qui aurait pu lui aussi marquer si Geoffrey Palis – excellent néanmoins – l’avait servi (54), a fait dans son registre, sobrement exceptionnel : faire jouer autour de lui. “C’est un joueur protée, le partenaire idéal qui met ses coéquipiers dans les bons intervalles (le CO a bréché trois fois grâce à lui, ndlr)”, remarquait Sadourny.

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Entre ses fixations de défenseurs, ses passes sur un pas, dans le dos, ou des sautées, Goodhue a sorti toute sa panoplie offensive. “Je pense avoir créé des occasions pour mes coéquipiers, notait l’ancien des Crusaders, aussi lucide dans l’analyse de sa performance que sur un terrain. En tant que joueur du milieu de terrain, c’est toujours ce que je cherche à accomplir.”

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Les deux compères ont également brillé par leur efficacité défensive, jamais avares à jeter leurs épaules et leur bras pour faire tomber de l’Écossais. “Jack, c’est toujours le mec qui te sort 200 plaquages, grossissait Sadourny. Boti, à Gloucester, il avait déjà affiché une énorme activité défensive. Ils comprennent le rugby, et ne comptent pas leurs efforts. Sur les données GPS, avec notre arrière, ce sont souvent eux qui présentent le plus de déplacements. Ça prouve qu’ils ont envie de travailler pour l’équipe.”

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Si l’entente entre les deux saute aux yeux, c’est également parce que Botitu et Goodhue échangent beaucoup quant à leur vision des choses. “Boti est discret mais réfléchi. On échange sur la façon d’attaquer l’adversaire, au sujet du jeu, qu’on apprécie tous les deux, mais différemment. Ça nous permet de bien communiquer sur le pré”, assure Goodhue. En quelle langue d’ailleurs ? “Fidjien ! C’est la deuxième langue ici”, riait le Néo-Zélandais. Pas étonnant. Ses deux autres potentiels coéquipiers à ce poste, Adrea Cocagi et Vuate Karawalevu, sont aussi Fidjiens. Mais le rugby n’est-il pas un langage universel ?

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