Reportage
De Qaboun, en périphérie de la capitale Damas, à Alep, la grande métropole du nord du pays, près de quatorze années de guerre civile ont laissé des villes dévastées et des familles déracinées, suspendues à l’espoir d’une reconstruction.
Pour aller plus loin
En pénétrant dans la Ghouta orientale, en proche banlieue de Damas, on mesure la réalité d’une guerre de près de quatorze ans et l’acharnement d’une dictature contre son peuple. A Qaboun, les ruines s’étendent à perte de vue. Plus rien, ou presque, ne subsiste des immeubles, des ronds-points, des rues, des commerces, du souk, des usines et même du cimetière. Tout est réduit en un enchevêtrement de gravats gris et de poussière. Comme si on avait atterri sur une autre planète, dans un paysage lunaire et dévasté où des arbustes renaissent timidement. Un habitant que l’on croise montre du doigt l’endroit où se tenait sa maison : « Je suis revenu après la chute du régime [de Bachar al-Assad, survenue le 8 décembre 2024, NDLR]. Plus personne ne peut habiter ici. Alors, avec ma famille, on loue à Damas. J’attends de savoir si on va reconstruire mon quartier un jour. »
Qaboun, jadis zone agricole florissante, a payé un lourd tribut dans la guerre civile qui a ravagé la Syrie entre mars 2011 et décembre 2024. Comme Jobar, Barzeh, Irbin, Douma ou Harasta, ce quartier périphérique fut parmi les premiers à se révolter pacifiquement contre le pouvoir au printemps 2011 …
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