Georgette Bousquet a mené l’équipe féminine de Gaillac au titre de championne des Pyrénées en 1948 et 1949 avant de jouer un rôle central dans le basket féminin du Tarn.
Le 21 décembre, Georgette Bousquet, née Frayssines, aura cent ans. Armel, une de ses deux filles, résume le parcours de cette sportive d’exception. « Il n’était pas évident pour une jeune fille de la campagne de faire du sport à cette époque ». Georgette s’est affranchie des difficultés et des convenances, elle a choisi le basket et l’Union Athlétique Gaillacoise dont elle a porté les couleurs avec énergie au point que l’entraîneur l’a désignée capitaine. Elle a même participé à des stages nationaux notamment à Roanne où elle a peaufiné sa technique. Quand Georgette s’est retirée du terrain, elle n’a pas abandonné le basket, elle a continué de servir ce sport en devenant « marqueur-chronométreur départemental ».
Sous les couleurs de l’UAG, Georgette a glané plusieurs titres : en 1948, les basketteuses gaillacoises deviennent championnes des Pyrénées en Honneur. En 1949, elles récidivent dans la catégorie « Excellence » devant les Toulousaines du TFC sur le score de 21 à 17. Armel et Mariel ont conservé la coupure de presse qui décrit cette rencontre intense. « Les Gaillacoises furent intraitables en défense et poussèrent des contre-attaques fort dangereuses. À signaler à Gaillac Renée Roques et la capitaine Georgette Frayssines ».
L’année suivante, le 1er décembre 1950, Georgette épousait un sportif : Henry Bousquet (décédé en juillet dernier à l’âge de 97 ans) avait été Champion du Tarn junior du 3 000 mètres. D’une famille d’agriculteurs de Laborie, elle a rejoint l’exploitation de son mari à Boissel, toute proche. « Ils s’étaient rencontrés au bal à Laborie » indique Armel. Georgette allait vendre les asperges et les fraises sur le marché de Graulhet puis de Gaillac.
« Elle aimait aussi faire des curbelets. Elle nous a d’ailleurs laissé l’appareil », poursuivent ses filles. Plus surprenant, Georgette Bousquet est une fan de tennis et surtout de Djokovic. Elle suivait l’Open d’Australie en direct, la nuit, et demande toujours les résultats du Castres Olympique.
En 2000, le couple est venu habiter à Gaillac et en 2021, Georgette est entrée à l’Ehpad Les Coquelicots. « Maman a presque perdu la vue et la motricité, mais sa capacité de réflexion et de conversation est intacte ». Pour le repas que lui offrira sa famille le 21 décembre, elle a demandé des crevettes-mayonnaise, du foie et des œufs mimosa.

