December 12, 2025

Tué d’une balle dans la tête par sa petite amie : ce que l’on sait de ce drame familial sordide

l’essentiel
Un meurtre sordide à Mazamet a été élucidé après un an et demi. La compagne de Jean-Baptiste Moutassie a avoué l’avoir tué, aidée par son père pour dissimuler le corps. Voici ce que l’on sait de la nuit du drame. Un scénario qui fait froid dans le dos.

Jean-Baptiste Moutassie, jeune homme de 29 ans porté disparu depuis le 18 avril 2024 à Mazamet, a donc été victime d’un meurtre. La brigade criminelle de Toulouse a en effet résolu cette affaire cette semaine, un an et demi après les faits, en interpellant ce mardi 9 décembre sa compagne de 32 ans qui a avoué l’avoir tué, et son père de 61 ans, qui l’a aidée à dissimuler le corps.

Tous deux ont été mis en examen : la jeune femme pour meurtre et son père pour recel de cadavre et modification de scène de crime. Si ce dernier a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, sa fille, elle, a été incarcérée. Ils sont défendus par Mes Océane Desbeuf et Lauren Kraska.

Le drame s’est noué le 17 avril 2024 au soir dans le domicile du couple. Mais que s’est-il passé dans ce petit appartement de Mazamet, dans le quartier de la Lauze ? Le scénario fait froid dans le dos.

Le corps de Jean-Baptiste Moutassie a été retrouvé criblé de deux balles.
Le corps de Jean-Baptiste Moutassie a été retrouvé criblé de deux balles.
DR

La jeune femme, se disant victime de souffrances psychologiques devenues insoutenables de la part de son conjoint, n’aurait pas trouvé d’autre solution que de l’éliminer. Elle se serait alors munie d’une des armes que détenait Jean-Baptiste Moutassie, membre d’un club de tir sportif. Une carabine 22 long rifle qu’elle a braquée sur lui pour lui tirer une balle au niveau du thorax et une seconde dans la tête.

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Elle a ensuite appelé ses parents pour leur avouer son crime. Ces derniers lui ont d’abord conseillé de se dénoncer auprès de la police. Mais elle a refusé. Son père, ancien militaire à la retraite, a donc décidé d’aider sa fille unique à effacer les traces de ce meurtre.

Le corps enroulé dans le tapis du salon

Ils ont enroulé le corps dans un tapis qui recouvrait le sol du salon et l’ont transporté dans leur voiture. Ils ont pris la route direction Béziers. Et au milieu du trajet, au niveau du pont du Poussarou dans l’Hérault, ils se sont arrêtés. Ils ont porté le corps et l’ont jeté en contrebas du pont en pleine nature dans un endroit escarpé, très difficile d’accès. Là où a priori personne n’aurait pu tomber dessus.

Ils sont ensuite retournés à l’appartement tout nettoyer, notamment les projections de sang sur les meubles et les murs. Ils ont même jeté certains meubles et en ont racheté d’autres pour les remplacer.

Des changements de mobilier et des travaux de peinture qu’avaient remarqués les proches de Jean-Baptiste Moutassie après avoir signalé sa disparition au commissariat de Mazamet n’ayant plus de nouvelles de lui.

La compagne de la victime n’avait pas participé au rassemblement des proches de Jean-Baptiste.
La compagne de la victime n’avait pas participé au rassemblement des proches de Jean-Baptiste.
DDM – P.B.

Dès le début, son entourage avait craint le pire ne croyant absolument pas à un départ volontaire, d’autant que sa voiture était toujours garée devant son domicile. Alors qu’il était installé à Lyon et suivait des études de chaudronnerie, Jean-Baptiste Moutassie était arrivé à Mazamet deux ans plus tôt pour rejoindre sa compagne, avec qui il a eu une petite fille âgée de huit mois.

Mais les relations étaient tendues avec sa belle-famille, notamment son beau-père, selon ses proches venus de toute la France pour un rassemblement le 1er juin 2024 à Mazamet afin de faire entendre leur inquiétude. Une marche blanche d’où étaient absentes sa compagne et sa belle-famille qui ne répondaient plus au téléphone. Et pour cause. Eux savaient ce qui était arrivé à Jean-Baptiste.

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D’ailleurs le père était retourné au pont du Poussarou entre-temps. Comme il s’était débarrassé du corps en pleine nuit, il voulait s’assurer qu’on ne le retrouverait pas. Mais il était trop visible du pont, accroché à une branche. Il est alors descendu pour le déplacer et le poser près d’une rivière asséchée, au pied d’un arbre et l’a recouvert de pierres, comme une sépulture.

Ce qui a permis de le préserver des attaques d’animaux. C’est le retraité qui a conduit les policiers sur les lieux. En revanche, l’arme n’a pas encore été retrouvée. Les investigations vont se poursuivre dans le cadre de l’instruction.

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