Les 6 000 dindes et 10 500 poulets de l’élevage concerné, situé à Herm au nord de Dax, vont être abattus, précise la préfecture dans un communiqué.
Un premier foyer d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP), ou grippe aviaire, a été détecté dans les Landes, principal producteur français de canards gras et réputé pour ses volailles, a annoncé ce vendredi 12 décembre la préfecture de ce département du Sud-Ouest.
Les 6 000 dindes et 10 500 poulets de l’élevage concerné, situé à Herm au nord de Dax, vont être abattus, précise la préfecture dans un communiqué. “Après les fortes mortalités de grues cendrées migratrices et la découverte de mammifères carnivores sauvages contaminés par l’IAHP, ce premier foyer confirme la circulation de virus d’IAHP dans les Landes”.
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Fin octobre, une centaine de grues avaient été retrouvées mortes dans la réserve d’Arjuzanx et une loutre a également été testée positive à la maladie le 10 novembre, selon la préfecture. De 2015 à 2017, puis de 2020 à 2023, ce département a beaucoup souffert de l’épizootie de grippe aviaire qui avait entraîné l’euthanasie de dizaine de millions de volailles et palmipèdes.
Depuis octobre 2023, la mise en place de la vaccination obligatoire des canards, espèce amplificatrice du virus, a permis à la France d’être relativement épargnée mais le pays est repassé en risque élevé d’IAHP, le plus haut échelon qui entraîne notamment le confinement de volailles, depuis le 22 octobre dernier.
“442 foyers d’IAHP ont été signalés” en Europe
Le 10 décembre, la grippe aviaire a été détectée sur un petit grèbe retrouvé mort, à Jancigny. Le préfet du département de la Côte-d’Or a pris un arrêté visant à prévenir l’apparition d’influenza aviaire dans les élevages.
Selon les derniers chiffres du ministère, datés de mardi, 93 foyers ont été recensés dans des élevages commerciaux du pays.
À l’échelle continentale, “442 foyers d’IAHP ont été signalés chez les oiseaux domestiques” entre le 6 septembre et le 28 novembre, a indiqué jeudi l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), un niveau plus élevé que les années précédentes, même s’il reste loin des milliers d’élevages frappés lors du dernier pic épizootique en 2022.

