December 12, 2025

"Ils ont gâché Noël…" Eleveuse de rennes, elle craint de devoir abattre son troupeau à cause d’une plainte

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Classés comme “animaux sauvages dangereux” par le conseil du Somerset, en Angleterre, les dix rennes de Sarah Sutton ne pourront rester dans sa ferme sans une licence de zoo très coûteuse. L’éleveuse craint de devoir faire abattre ses animaux.

Un ranch est en péril à Yeovil, dans le Sud-Ouest de l’Angleterre. La ferme de Sarah Sutton est dans le viseur du conseil du comté depuis qu’une plainte a été déposée à l’automne au sujet de ses animations publiques avec des rennes. Sans licence de zoo, exigée car ces cervidés sont désormais considérés comme “animaux sauvages”, l’activité pourrait s’arrêter et son troupeau être euthanasié. “Je ne peux pas me permettre de nourrir ces animaux sans que les gens viennent. C’est une mesure excessive. Cela va nous conduire à la ruine”, se désole Sarah Sutton auprès du Telegraph.

Depuis quatorze ans, le ranch de la quinquagénaire accueille écoles, associations et publics en situation de handicap, et sort ses rennes pour des événements comme les illuminations de Noël.

Mais l’agrément de zoo, réservé aux espèces jugées dangereuses, lui impose des normes très lourdes : coût de plusieurs milliers de livres tous les quatre ans, stockage de munitions et de fléchettes tranquillisantes, et plan d’intervention armée en cas de fuite, notamment pour Arthur, le plus grand renne du troupeau, jugé à haut risque par les autorités.

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“Chaque matin, je me réveille en tremblant”

“J’essaie de gérer une entreprise qui apporte de la joie et répand la magie de Noël”, explique l’éleveuse dans le journal local Somerset Live. “Nous devrions être heureux, jouer de la musique de Noël et danser. Mais chaque matin, je me réveille en tremblant. Ils ont gâché Noël”, déplore-t-elle, très attachée aux 10 bêtes de son troupeau : Dasher, Dancer, Prancer, Harry, Camilla, Aurora, Blitzen, Arthur, Snowflake et Comet. “Ils ont le tempérament d’un chien croisé avec un poney”.

Le conseil du Somerset assure vouloir “fournir des conseils et un soutien” et a autorisé la ferme à fonctionner normalement pour les fêtes, mais l’avenir du ranch au-delà de 2025 demeure incertain. Les Sutton ont toutefois reçu le soutien de la députée locale Sarah Dyke. Elle s’est engagée à déposer au Parlement un projet de loi visant à ce que les rennes domestiqués ne soient plus classés comme animaux sauvages.

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