Alors que l’enquête privilégie la piste criminelle, la grand-mère du petit Émile sort du silence. Par la voix de son avocat, elle affirme sa volonté de connaître la vérité et demande à être de nouveau entendue par le juge, malgré le poids des soupçons qui pèsent sur le couple.
Les zones d’ombre entourant la mort du petit Émile, âgé de 2 ans et demi au moment de sa disparition, vont-elles bientôt être levées ? Après de longs mois marqués par de nombreuses hypothèses, parfois divergentes, l’enquête privilégie désormais la piste criminelle. Ces derniers jours, les investigations ont connu une nouvelle accélération. Des enquêteurs de la section de recherches de Marseille se sont rendus au Haut-Vernet afin de procéder à des prélèvements destinés à de futures expertises. Dans ce cadre, deux vélos ont notamment été saisis au domicile des grands-parents de l’enfant, comme l’a révélé BFMTV.
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Plusieurs indices
Les expertises se poursuivent dans le cadre de l’instruction afin de déterminer l’éventualité d’une intervention d’un tiers, volontaire ou non. Concernant le crâne découvert le 30 mars 2024 par une promeneuse sur un sentier du Haut-Vernet, les analyses médico-légales se sont penchées sur les lésions relevées sur la boîte crânienne de l’enfant. L’une d’elles a été identifiée à proximité du zygomatique droit, un os situé au niveau de la pommette.
Par ailleurs, l’examen des “germes et des insectes” prélevés sur les ossements de la victime s’est révélé déterminant pour la suite de l’enquête. Cette étude a permis aux enquêteurs d’estimer que le corps aurait été déplacé. Selon les conclusions, il aurait également été conservé pendant “de longs mois dans un endroit clos, à l’abri des intempéries mais peu hermétique”.
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Les grands-parents auditionnés
Plusieurs suspicions continuent de peser sur les grands-parents de la victime. Le 9 décembre dernier, Anne et Philippe Vedovini, ainsi que deux de leurs enfants, Maximin et Marthe, oncle et tante d’Émile, ont été auditionnés au pôle criminel du palais de justice d’Aix-en-Provence. Ces auditions, d’une durée d’environ une heure chacune, avaient pour objectif de confronter les versions et de lever certaines zones d’ombre. À ce stade, aucune faille n’aurait été relevée.
Dans ce contexte marqué par la médiatisation des derniers éléments de l’enquête, la grand-mère d’Émile a pris la parole par l’intermédiaire de son avocat. “Ce qui guide sa pensée, c’est la recherche de la vérité. Elle veut savoir. Elle ne peut pas se permettre d’être accablée si elle veut avancer”, a-t-il déclaré.
“Nous espérons être de nouveau entendus”
“En tant que partie civile, nous espérons naturellement être de nouveau entendus”, a poursuivi l’avocat de la grand-mère, précisant qu’elle attend de “pouvoir rencontrer le magistrat instructeur” afin de lui transmettre les éléments en sa possession. Pour rappel, les grands-parents d’Émile Soleil conduisent de leur côté un “complément d’enquête”», estimant que certains secteurs n’auraient pas été examinés avec suffisamment d’attention.
Pour rappel, les grands-parents d’Émile avaient déjà été placés en garde à vue en mars 2025 dans le cadre d’une enquête pour “homicide volontaire” et “recel de cadavre”. Depuis le début des investigations, les soupçons des enquêteurs se concentrent plus particulièrement sur le grand-père, Philippe Vedovini, dont la personnalité est passée au crible. Plusieurs témoins le décrivent comme un homme autoritaire, au tempérament colérique. Des qualificatifs qu’il a toujours contestés, aussi bien lors de ses auditions que publiquement, notamment dans un magazine chrétien. Au moment de la disparition, le petit Émile se trouvait sous sa surveillance.
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Un trou noir chronologique
À ce stade, le dossier reste en suspens. Le cœur de l’énigme se niche dans le trou noir chronologique des évènements. Les enquêteurs poursuivent donc leurs investigations dans l’objectif de reconstituer avec précision le déroulement de la journée de la disparition. L’objectif est d’identifier qui a porté le coup mortel, d’après les expertises, et dans quelles circonstances. De nouveaux rebondissements restent possibles, avec d’éventuelles auditions complémentaires, qu’elles soient libre ou dans le cadre de gardes à vue.