December 12, 2025

Rugby : les garçons ont un vestiaire, les filles de 14 ans attendent dehors dans le froid… Une éducatrice dénonce des conditions indignes

l’essentiel
Choquée par les conditions d’accueil des jeunes filles qu’elle entraîne, une éducatrice interpelle la Fédération pour réclamer plus d’égalité.

Week-end après week-end, Stéphanie, joueuse de rugby et éducatrice dans un club de Haute-Vienne, est témoin des “conditions indignes” dans lesquelles sont accueillies les jeunes filles qu’elle entraîne.

À lire aussi :
XV de France : on connaît le nouveau sélectionneur de l’équipe de France féminine de rugby (et c’est un visage bien connu)

Dans une lettre ouverte adressée à la Fédération française, à la Ligue de Nouvelle-Aquitaine, au comité départemental de la Haute-Vienne ainsi qu’à l’ensemble des présidentes et présidents de clubs, elle a raconté les conditions dans lesquelles les jeunes filles, âgées de moins de 14 ans, ont été reçues lors d’un plateau : “reléguées dans une infirmerie de quelques mètres carrés, sans chaise, sans espace, et bien sûr, sans douche. À la fin des rencontres, trempées, couvertes de boue, elles ont dû patienter dehors que les garçons libèrent leurs vestiaires pour espérer se changer dignement et en espérant avoir de l’eau chaude.”

À lire aussi :
En finale de la Coupe du monde féminine de rugby grâce à… une cagnotte sur Internet : les joueuses du Canada ont dû récolter plus de 600 000 euros

Stéphanie dénonce une situation qui n’est “pas acceptable”, et qu’elle met en miroir des déclarations d’intention des instances : “développer le rugby féminin, réaffirmer sa place, féminiser la pratique et encourager les vocations. Les dispositifs se multiplient, la communication s’intensifie, les campagnes de promotion fleurissent. Nous avons vécu une Coupe du monde féminine qui a mis en lumière la passion, le talent et l’avenir du rugby joué par les femmes avec un public de plus en plus enthousiaste. Pourtant, la réalité dans nos clubs dit parfois tout autre chose”, regrette-t-elle.

À lire aussi :
Rugby : “Mon traitement se passe bien”… Atteinte d’un cancer, la patronne d’une grande nation du rugby en crise va reprendre ses fonctions

L’éducatrice dit ne “demander aucun traitement de faveur, mais un traitement équitable.” Excédée par les conditions dans lesquelles ont été acceuillies ses joueuses, elle rappelle une évidence : un vestiaire pour les garçons, un vestiaire pour les filles.

source

TAGS: