December 12, 2025

Brandt en liquidation judiciaire : "Un fleuron français…" Le groupe d’électroménager supprime 700 emplois en France

l’essentiel
Le tribunal des affaires économiques a prononcé, ce jeudi 11 décembre, la liquidation judiciaire du groupe d’électroménager Brandt. Le projet de reprise en Scop n’a pas été retenu. Environ 700 emplois vont être supprimés.

Brandt, c’est fini. La marque centenaire d’électroménager va disparaître. Le tribunal des affaires économiques de Nanterre a prononcé la liquidation judiciaire de Brandt, ce jeudi 11 décembre. Près de 700 salariés vont perdre leurs emplois en France. Brandt possède deux usines en France à Orléans (Loiret) et à Vendôme (Loir-et-Cher).

Brandt était en redressement judiciaire depuis le 1er octobre. Le groupe était confronté à diverses difficultés : concurrence, crise de l’immobilier qui se traduit par un recul des achats d’électroménager, endettement bancaire structurel et difficultés d’approvisionnement. Brandt a réalisé un chiffre d’affaires de 250 millions d’euros en 2024 et appartient au groupe algérien Cevita depuis 2014.

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Le projet de Scop recalé

Un projet de reprise en société coopérative (Scop) avait été créé, et prévoyait de conserver 370 emplois. Il avait reçu l’appui de Revive, un groupe spécialisé dans la reprise d’entreprises en difficulté et des élus locaux (région Centre-Val de Loire, Orléans Métropole). Le ministre délégué chargé de l’Industrie Sébastien Martin s’était rendu sur place il y a quelques jours pour annoncer un soutien de l’État de 5 millions d’euros. Un appui qui n’a pas convaincu le tribunal.

Le personnel de Brandt vient d’apprendre la liquidation judiciaire à Vendôme (Loir-et-Cher).
Le personnel de Brandt vient d’apprendre la liquidation judiciaire à Vendôme (Loir-et-Cher).
AFP
Le personnel de Brandt vient d’apprendre la liquidation judiciaire à Vendôme (Loir-et-Cher).
Le personnel de Brandt vient d’apprendre la liquidation judiciaire à Vendôme (Loir-et-Cher).
AFP
Le personnel de Brandt vient d’apprendre la liquidation judiciaire à Vendôme (Loir-et-Cher).
Le personnel de Brandt vient d’apprendre la liquidation judiciaire à Vendôme (Loir-et-Cher).
AFP

“Une terrible nouvelle”

“C’est une terrible nouvelle, un choc et un coup très dur porté à l’industrie française”, réagit le président de la région Centre-Val de Loire François Bonneau. De leur côté, le ministre de l’Économie et des Finances Roland Lescure et le ministre en charge de l’Industrie Sébastien Martin font peur de leur “profonde tristesse”. Ils déplorent qu’en dépit du soutien de l’État “les autres acteurs indispensables n’ont pas souhaité se positionner pour sauver Brandt”. Un commentaire qui semble désigner, sans les nommer, les banques.

Du côté des syndicats, la déception est immense. “On avait beaucoup d’espoir que ça perdure avec ce projet de Scop. Mais, en sortant du tribunal, on avait vu des juges très sceptiques. Les financements promis ne les ont pas convaincus. Ils ont bloqué sur la pérennité du projet, le côté non industriel du repreneur”, explique à La République du Centre le délégué syndical CFE-CGC Denis Bernier.

Quatre marques vont disparaître

Brandt fabriquait du gros et du petit électroménager, commercialisés sous quatre marques : Brandt, De Dietrich, Sauter et Vedette. Elle possède quatre sites dans l’Hexagone : une usine à Saint-Jean-de-la-Ruelle (Loiret) d’où sortaient 800 fours et 500 tables à induction chaque jour, un centre de recherche et développement (R & D), une usine à Saint-Ouen, près de Vendôme, dans le Loir-et-Cher et un centre de service après-vente à Saint-Ouen-L’Aumône (Val-d’Oise).

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