L’international italien a marqué trois essais, dimanche 7 décembre face au Sharks, pour le premier match de Champions Cup (56-19). Content de sa performance, il avoue néanmoins se méfier du prochain adversaire de Toulouse. Ces derniers se déplaceront à Glasgow samedi 13 décembre.
Ange, vous remportez le match en inscrivant plus de points, mais Julien Marchand relevait que le match n’était pas abouti dans son entièreté, quel regard portez-vous là-dessus ?
On ne s’est pas encore concerté forcément, à chaud. Mais effectivement, il y a deux choses qu’on retient. Le bilan comptable qui est très positif, c’est indéniable. Il faut quand même le retenir. On en a beaucoup parlé durant la semaine, c’est une compétition où on a besoin de marquer le maximum de points. Ça, c’est chose faite. Et puis effectivement, ce deuxième point concernant le match où on est un peu sur courant alternatif, où on a l’impression de quelquefois faire les bons choix, de très bien mettre notre jeu en place et quelquefois de surjouer un peu, de faire des erreurs un peu stupides. Donc voilà, il y a un peu ces deux points qu’il va falloir analyser en ce début de semaine. Comme je l’ai dit précédemment, on a une équipe qui va nous attendre de pieds fermes la semaine prochaine (Glasgow, samedi à 21h) et qui a fait un très bon résultat ce week-end donc il va falloir gommer assez vite toutes les imperfections de ce match.
Vous avez inscrit huit essais en six matchs avec le Stade Toulousain depuis le début de saison, c’est votre pic de forme qui dure ?
Pour être tout à fait honnête oui je suis très satisfait de marquer, c’est le coeur quand même de mon poste. Maintenant, je dois aussi avoir une vision d’ensemble sur la performance, qu’elle soit collective ou individuelle, et il y a beaucoup trop de grosses échéances qui vont arriver pour me poser la question. Est-ce que je suis à mon pic de forme ? J’espère pas, très honnêtement, j’espère pas, je ne pense pas. Les essais, encore une fois, c’est bien, mais ça ne fait pas tout non plus, donc il va falloir… apporter encore une fois ce que je peux apporter à l’équipe, maintenir un niveau d’exigence assez élevé et à commencer par la semaine prochaine. J’insiste un peu, mais ça va être un très très beau match.
Ugo Mola disait que vous alliez bientôt vous reposer, sentez-vous que vous avez besoin de récupérer un peu des efforts fournis ?
Je laisse Ugo décider de ça (sourire), mais non… comme tout le monde, je pense que ce que ce qu’a voulu dire Ugo c’est qu’il y a une gestion d’effectif à avoir. La saison est longue, mais mine de rien, on est pratiquement à la mi-saison, on arrive sur cette fin d’année. Effectivement, il va falloir gérer un peu cette transition du mois de décembre au mois de janvier où il y a encore deux matchs de Coupe d’Europe au mois de janvier. Il y a ensuite une période internationale à gérer. Tout va très vite s’enchaîner à partir du début d’année qui arrive. Et effectivement, je pense que c’est un enjeu important pour le staff d’avoir une gestion d’effectifs.
Ugo disait que finir les actions, ça faisait partie de votre job, mais il disait aussi que ce qu’il attendait de vous, c’est aussi ce côté virevoltant, le côté enthousiasmant…
J’essaie en tout cas d’apporter un peu ce côté de vitesse et d’incertitude au jeu. J’ai la chance d’évoluer dans une équipe où je peux m’exprimer dans ce domaine-là. Forcément sur les trois essais, il y a notamment le premier où je suis plus en finisseur et c’est aussi très agréable de pouvoir scorer sur ce genre d’action. Mais effectivement, dans le jeu, c’est un point important sur lequel il faut que je me concentre, d’apporter cette passe de plus et cette vitesse supplémentaire. Après, c’est ce qui fait aussi la richesse de notre équipe, c’est qu’on ne se refuse rien, on peut jouer les coups, on peut être un peu plus sérieux à certains moments, et chacun a notre mot à dire sur ces phases-là. Quand le jeu se débride un petit peu, j’essaie d’être présent au maximum.
Vous livrez un beau duel avec Julien Marchand en termes d’essais marqués (6 pour Marchand contre 10 pour Capuozzo)…
Oui, mais bon on n’est pas dans les mêmes registres quand même, mais c’est important parce que c’est comme j’ai dit ça décrit notre état d’esprit. On n’est pas une équipe qui fait que jouer. La preuve c’est qu’on arrive à être performant dans différent secteur, notamment dans la conquête, donc ce sont de bons signaux pour la suite de la saison.
Il y a des joueurs qui disent changer avec la paternité, est-ce que c’est votre cas (il a eu un petit garçon il y a quelques mois) ?
C’est une bonne question, je ne sais pas si j’ai changé. Non, la seule chose que j’ai ressentie en tout cas, c’est que je mets beaucoup de sens dans ce que je fais au quotidien et je ne veux pas que le temps hors de la maison et loin de mon petit garçon ne serve à rien. Donc j’essaie de mettre du coeur à l’ouvrage et dans tout ce que je fais. C’était le cas pour la tournée d’automne, ce n’est pas facile de partir loin pendant trois semaines mais j’ai essayé de donner du sens vraiment à ce que je faisais et quitte à ne pas être présent autant que ce soit pour les bonnes raisons.