December 8, 2025

Elle fait livrer des fruits empoisonnés à des adolescentes pour se venger de son amant : une femme recherchée par Interpol pour meurtre

l’essentiel
Les deux adolescentes ont reçu un colis contenant des framboises enrobées de chocolat, un dessert qu’elles appréciaient particulièrement. Elles sont décédées quelques jours après les avoir consommés. Des analyses ont démontré que les fruits avaient été volontairement injectés de thallium, un métal toxique. L’accusée est une femme qui aurait agi pour se venger de son amant, le père de l’une des adolescentes. Une enquête sur la mort de l’épouse de celui-ci, jugée suspecte, est également en cours.

Deux adolescentes âgées de 14 et 13 ans, sont décédées en Colombie après avoir ingéré des framboises au chocolat prétendument empoisonnées au thallium, un métal toxique. Les deux jeunes filles auraient été empoisonnées par une femme dans un “acte de vengeance”, lié à une rupture amoureuse avec le père de l’une des victimes, rapporte le journal local El Colombiano.

L’affaire a débuté le 3 avril lorsque les deux écolières, Ines de Bedout (14 ans) et Emilia Forero (13 ans), jouaient dans un appartement de luxe à Bogota, en Colombie. Elles auraient refusé une première tentative de livraison, n’attendant aucun colis, mais ont finalement reçu une boîte de framboises enrobées de chocolat en début de soirée. Moins d’une semaine après avoir mangé ces fruits, les deux victimes étaient décédées. Deux autres personnes, un ami et le frère d’une des victimes âgé de 21 ans, ont également dû être hospitalisées après avoir consommé les confiseries. Par chance, ils ont survécu. L’un des deux a néanmoins subi des séquelles irréversibles.

Zulma Guzman Castro, une femme d’affaires ayant fondé une entreprise de covoiturage, est accusée d’avoir envoyé les fruits empoisonnés. Elle a fait appel à une entreprise de livraison pour acheminer le paquet jusqu’au domicile des adolescentes, en connaissance des goûts de ces dernières. Le livreur a déclaré aux enquêteurs que le paquet lui avait été remis par un ami de l’accusée qui lui a précisé qu’il s’agissait d’un cadeau pour les jeunes filles, car ce dessert était l’un de leurs préférés. Un rapport médico-légal a confirmé que les framboises avaient été délibérément injectées avec du thallium.

La mort de l’épouse du père également examinée

Le parquet colombien a effectué une demande de mandat d’arrêt international auprès d’Interpol, les premiers éléments de l’enquête suggérant un meurtre, et l’accusée ayant visiblement quitté la Colombie pour son pays d’origine, l’Argentine. Le parquet, qui émet l’hypothèse d’un crime passionnel, se fonde notamment sur une prétendue dispute entre la mise en cause et le père d’Ines, Juan de Bedout, lorsque leur liaison a pris fin. Une notice rouge d’Interpol a été émise à son encontre, alors qu’elle aurait séjourné au Brésil, en Espagne et au Royaume-Uni.

Parallèlement, El Colombiano rapporte que les enquêteurs examinent la mort de la femme de Juan de Bedout, survenue deux ans plus tôt, soupçonnant qu’elle aurait également pu être victime d’un empoisonnement au thallium.

L’accusée maintient de son côté son innocence, assurant ne pas s’être enfuie. Elle assure travailler en Argentine où elle dit avoir commencé un master en journalisme. “Je suis partie en Espagne il y a plus d’un mois, avec une escale au Brésil, puis au Royaume-Uni à cause de mon fils. J’imagine qu’ils m’accusent parce que j’avais une relation secrète avec le père d’une des filles”, a-t-elle complété dans un message rapporté par les médias colombiens le 5 décembre.

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